L'après-match

LOSC-ASM (4-3), le retour du grand film du dimanche soir

Au terme d'une soirée époustouflante sur tous les plans, les Dogues l'emportent face à l'AS Monaco (4-3) et doublent leur adversaire du soir au classement. Le scénario de la rencontre est peut-être même encore plus beau que son issue, avec un festival offensif des deux côtés et des Lillois qui ont mené trois fois au score avant de décrocher les étoiles en seconde mi-temps. Déjà inoubliable. 

 Le contexte

Le voisin Lensois à peine digéré (1-0 pour la J10 de L1 Uber Eats) que nos Dogues retrouvent leur public avec l’appétit d’un ogre. Il faudra bien cela pour avaler la formation monégasque, qui reste sur quatre succès en championnat en cinq matchs et qui visite la Decathlon Arena ce dimanche soir avec la ferme intention d’enchaîner. En face, les Lillois sont - enfin - sur une série positive grâce à la probante victoire à Strasbourg (0-3 pour la J11 de L1 Uber Eats) vendredi dernier, et espèrent renverser l’ASM pour les doubler au classement. Deux points seulement séparent en effet le LOSC, septième avant la rencontre, de leurs adversaires…

 

Le match

Pétillant, frais et sucré comme du bon champagne, c’est du football de prestige qui s’est invité au stade ce dimanche soir à Lille, tant les occasions se sont multipliées sur les quarante-cinq premières minutes. Et si le tableau d’affichage affichait quatre buts, deux partout, à la mi-temps, les Dogues auraient facilement pu en inscrire un ou deux supplémentaires, comme sur ces deux frappes de Bamba au quart d’heure, la seconde étant sortie du bout des ongles par Nübel (18’). Dominateurs dans le jeu et dans la conservation durant une bonne partie du premier acte, les hommes de Paulo Fonseca remontent régulièrement ballon via l’autoroute Gomes-Ounas à droite et mettent au supplice une défense monégasque sur le reculoir. Au meilleur de leur football, les Dogues ouvrent logiquement le score sur un coup franc d’Ounas qui trouve la tête d’Alexsandro aux six mètres. Le grand Bréslien ouvre son corps et le score d’un même geste (1-0, 22’), et c’est tout le Stade Pierre Mauroy qui scande son nom ! 

Cabella but ASM

L’AS Monaco, sixième au classement au coup d’envoi, décide alors de mettre le pied sur le ballon et profite à son tour, une dizaine de minutes plus tard, d’un coup franc offensif. Caio Henrique, à quelques pas de la surface, tente sa chance direct sur Chevalier. Le gardien lillois, bien placé mais bien masqué également, est surpris par le ballon qui meurt cruellement derrière lui (1-1, 34’). Piqué au vif, le onze lillois repart à l’assaut du but de Nübel par son atout numéro 9. David manque le cadre une première fois, quand Ounas s’infiltre sur la gauche de la surface à la 37’, puis se mue en passeur sur une infiltration une minute plus tard. Le Canadien crochète et frappe, mais, contrairement à son habitude, ne trouve pas le cadre. Non, juste le poteau droit de l’ASM, mais cela suffit à remettre Cabella sur la route du ballon pour le 2-1 (38’). Le Stade Pierre Mauroy pense alors avoir vu le LOSC reprendre le dessus pour de bon, mais c’était sans compter un but de Disasi juste avant la pause (2-2, 44’). De quoi relancer le suspense au bout d’une mi-temps de folie !

But Alexsandro MONACO

Mais il était dit que la belle ville de Lille n’avait encore rien vu de sa soirée étoilée, même si ce sont les Monégasques qui profitent les premiers d’une imprudence de Djaló, dernier défenseur, pour reprendre l’avantage (3-2’, 53’) par Wissam Ben Yedder. Pour la première fois menés au score de la soirée, les Dogues ne baissent pourtant pas l’échine et réussissent l’exploit en un quart d’heure, non seulement d’égaliser, mais de reprendre l’avantage au tableau d’affichage !

Quelques secondes après que Lucas Chevalier a empêché le but de trop, synonyme de mort subite, trente cinq-mille mercis ont d’abord résonné quand Rémy Cabella a réussi son premier doublé (62’, 3-3), après une percée solitaire conclue par un coup de fusil sur le but de Nübel. Et quand Jo’ Bamba suivait une remontée de balle de Gomes depuis le rond central, profitant des largesses défensives de l’ASM, pour finir le boulot et (re-re)reprendre l’avantage (71’, 4-3), ce ne sont plus des grands mercis, mais des immenses bravos les Dogues qui ont éclairé une folle nuit de bulles et d’ivresse. Du grand football, du plus grand spectacle encore. 

 

Le moment

Choisir UN moment dans une rencontre à sept buts est une gageure que l’auteur de ces lignes ne relèvera pas, mais il faudrait peut-être ironiquement remonter au but monégasque sur un dribble manqué par le malheureux Djaló à la 53ème pour raconter trente minutes de grâce des Lillois. Ce cruel moment où, dans une soirée où rien ne pouvait mal finir tant les Dogues avaient maîtrisé jusque-là le ballon comme le score, la Decathlon Arena a semblé sombrer quelques instants dans une froide nuit d’automne. A cette minute précise, comme s’il avait fallu du suspense à une soirée qui n’en manquait déjà pas, l’AS Monaco commençait déjà à écrire sa victoire face à des Lillois qu’on aurait pu croire résignés par tant d’efforts vains. Eux qui menaient 1-0, puis 2-1, avaient fini par se faire doubler. Mais l’adversité des Monégasques n’a rendu la révolte lilloise que plus belle, pour notre plus grand bonheur. 

But Bamba Monaco

 

La suite

Les Dogues feront leur valises direction Lyon pour un défi de taille face à l'OL, dimanche soir à 20h45. Ce sera au passage leur dernier déplacement avant... le 28 décembre et la reprise du championnat post-Coupe du Monde. Souhaitons-leur bon voyage ! 

 

 




La feuille de match

 LOSC-AS Monaco : 4-3 (2-2)

12ème journée de Ligue 1 Uber Eats

Dimanche 23 octobre 2022 (20:45) – Decathlon Arena Stade Pierre Mauroy  (toit fermé)

Arbitre : M. Delajod

Buts :  Alexsandro (22'), Cabella (39'), Cabella (62'), Bamba (71') pour le LOSC, Caio Henrique (34'), Disasi (44'),  Ben Yedder (54') pour l'ASM

Avertissements :  Matazo (21'), Badiashile (58') pour l'AS Monaco, Bamba (50') pour le LOSC

LOSC : Chevalier – Diakité, Alexsandro, Djaló, Ismaily – Bamba (c), André Gomes, Angel (Baleba, 67'), Ounas (Weah, 82'), Cabella (Yoro, 90') – David

Entraîneur : Paulo Fonseca

AS Mo,anc: Nübel – Vanderson, Badiashile, Disasi, Caio Henrique – Golovine, Matazo (Jean Lucas, 82"), Fofana, Diatta (Jakobs, 82"), Embolo (Volland, 77') – Ben Yedder (c)

Entraîneur : Philippe Clément