Les 1 001 vies d’Ismaily
Il figure parmi les belles surprises du début de saison lillois. Mais au fond, est-ce vraiment une surprise de voir Ismaily au niveau qui est le sien, lui l’international brésilien aux 10 campagnes européennes, dont 8 en Champions League ? Et d’ailleurs, connaissez-vous vraiment l’homme derrière le latéral gauche de talent ? Partons à sa découverte.
Avant de parler de toi, de ton parcours, je me posais une question : d’où vient ton prénom, Ismaily, plutôt original ?
(il sourit) C'est mon père qui l’a choisi. Il s'est inspiré d'un film américain, dans lequel un des personnages est un garçon très intelligent. Il a beaucoup aimé ce film et c'est pour cela qu'il a décidé de m'appeler Ismaily. J’ai longtemps pensé que mon prénom était unique, que j'étais le seul à le porter, mais j'ai découvert que d'autres personnes s'appelaient ainsi en raison de ce film. Il existe également un club de foot en Egypte qui porte ce nom, avec la même orthographe. C'est intéressant. Il n'est donc pas unique, mais c'est très rare de trouver quelqu'un qui s’appelle comme moi.
Tu es originaire d’Ivinhema dans l’Etat du Mato Grosso do Sul. Une petite ville dans une région très rurale. À quoi ressemble-t-elle ?
Oui, je suis né à Ivinhema, une ville d'environ 22 000 habitants, mais j'ai surtout vécu à Angelica, une ville voisine, qui compte 10 000 habitants. C'est très paisible, il y a peu de gens et tout le monde se connaît. J'aime beaucoup cet endroit. J'y vais pour les vacances. Je veux retourner vivre là-bas quand j'aurai pris ma retraite, même s'il ne s'y passe pas grand-chose (sourire). Il n'y a pas de centre commercial ou beaucoup d’activités. C'est difficile de s'y procurer certains produits, mais je préfère avoir une vie tranquille. J'aime la pêche, la vie à la ferme, m'occuper de mes chevaux, du bétail, voir mes amis. C'est ce que je prévois de faire après ma vie de footballeur.
Parle nous de cette passion de fermier, plutôt peu commune pour un footballeur…
Quand j'étais petit, certains de mes oncles travaillaient à la ferme. Je leur rendais visite le week-end. Ils ne possédaient pas les fermes, ils ne faisaient qu’y travailler. C'est quelque chose que j'ai toujours aimé. Et ma région abrite beaucoup de fermes. Il n'y a pas de grandes villes, de supermarchés ou de lieux de ce genre. Il y a juste beaucoup de fermes.
Aujourd’hui, tu en possèdes une, avec des vaches, notamment. Tu es donc un cow-boy, en quelque sorte...
(il éclate de rire) Non, je ne suis pas un bon cow-boy. Enfin si, peut-être un peu au final, mais pas un très bon. J'aime beaucoup les chevaux, les vaches, les moutons et tout ce qui a un rapport avec la vie à la ferme. C'est vraiment quelque chose qui me plaît.
Ton autre passion, c’est le football. Comment est-elle née ?
Enfant, je regardais mon père jouer. C’était un bon joueur au niveau régional. Il est connu là-bas, et même au niveau de l'État. Je le regardais toujours jouer. Il y a des photos de moi bébé en train de le regarder jouer au football en salle. Le foot est donc venu à moi très naturellement, puisque c'est l'environnement dans lequel j'ai grandi. Au fil des années, mon amour pour le football n'a cessé de grandir et c’est devenu mon métier, ma vie.
Tu as toujours eu le rêve de devenir football professionnel ?
Oui. Comme je te l’ai dit, je baigne dans ce milieu depuis mon plus jeune âge. J'admirais mon père. J'ai toujours rêvé de faire comme lui et je ne voulais être rien d'autre que de devenir footballeur. Mais c'était difficile car il n'y a pas beaucoup de clubs importants dans ma région. Je suis d’ailleurs le seul joueur de ma région à avoir signé dans un grand club. J'espère pouvoir aider des enfants originaires de ma région à avoir la chance de jouer dans un club pro.
"J'aime beaucoup les chevaux, les vaches, les moutons et tout ce qui a un rapport avec la vie à la ferme. C'est vraiment quelque chose qui me plaît."
Ismaily, cow-boy brésilien
Quel était ton objectif ?
Lorsque j'étais petit, je rêvais de jouer pour l'équipe que je supportais, à savoir Sao Paulo. J'ai toujours supporté cette équipe. Mais quand tu grandis, tu te rends compte de l'importance du football en Europe. Mon rêve, c’était de participer à la Champions League. Je l’ai réalisé. Je suis content d’avoir fait toute ma carrière en Europe. Je n'envisage pas spécialement de jouer dans un club brésilien. Je veux terminer ma carrière ici.
Qui étaient tes idoles quand tu étais petit ?
Il y avait Rai, qui a joué en France, au PSG et a joué à Sao Paulo. Quand j'ai grandi, et comme j'évoluais en attaque et non en tant que latéral, j'aimais les attaquants et les meneurs de jeu, comme lui ou comme Denilson. Mais celui que j'ai le plus admiré, c'est Ronaldo Nazario, il Fenomeno.
Tu portes le maillot d’Ivinhema jusqu’à l’âge de 18 ans, avant de rejoindre des clubs de la région de Sao Paulo, à 9 heures de route de chez toi. Comment as-tu vécu ce changement de vie ?
Comme je l’ai dit, il n'y a pas beaucoup de clubs dans ma région d'origine. Le Ivinhema FC, le club où j’étais, a été fondé en 2006. En 2008, on a fini champion de l'État. J'avais été bon et j'ai donc signé dans un autre club. Entre 2006 et 2008, j'ai abandonné le football et j'ai travaillé dans un supermarché. Puis j'ai repris en 2008. J'ai remporté le championnat en étant l'un des meilleurs joueurs de la saison et une opportunité s'est présentée à moi. J'étais très proche de ma famille, de mes parents, et même si j'avais 18 ans, les quitter pour aller vivre dans un nouvel endroit a été très difficile pour moi. C'était compliqué, mais je poursuivais mon rêve. Cela demande des sacrifices, et j'ai fait ces sacrifices. Heureusement, tout s’est bien déroulé.
En 2009, tu as 19 ans quand tu pars pour l’Europe et le Portugal, à Estoril. Pourquoi ce choix ?
En 2008, j'ai rejoint un club à Sao Paulo et le propriétaire de celui-ci a racheté un club portugais l’année d’après. Ces deux clubs ont lancé une sorte de programme d'échange. Ils transféraient certains des joueurs performants du club brésilien vers le club portugais. J'en ai fait partie. Mais cela s'est avéré encore plus difficile, car j'étais encore plus loin de ma famille. Ce n'est pas facile de partir à l'étranger et de laisser tout le monde derrière soi quand on a 19 ans, mais c'était une bonne expérience pour moi. J'ai beaucoup appris pendant cette période. J'en suis nostalgique car j'ai beaucoup grandi là-bas.
Comment t’es-tu intégré à l’Europe ? En quoi la vie était-elle différente pour toi ?
Comme je l'ai dit, cette période au Portugal a été cruciale pour moi. Les footballs brésilien et européen sont très différents. Lorsque j'ai signé à Estoril, le club était en deuxième division. J'ai disputé tous les matchs durant cette saison (2009-2010), qui était ma première en Europe. La deuxième année, j'ai été prêté dans un club de première division (SC Olhanense), qui a prolongé ce prêt l'année suivante. Puis j'ai signé à Braga en 2012, un club qui était toujours dans le haut du classement. J'ai donc connu la deuxième et la première division portugaise. C'est là que j'ai eu pour la première fois l'occasion de jouer la Champions League. C'était un moment très important pour moi. J'ai joué avec trois clubs de taille différente.
Après trois saisons et demie au Portugal, tu pars en Ukraine. Là encore, pourquoi ce choix ?
Après seulement six mois à Braga, où j'ai pu mettre en valeur mes qualités, j'ai rejoint le Shakhtar Donetsk. La décision a été facile à prendre, car le Shakhtar accueille beaucoup de Brésiliens. C'est un club bien connu au Brésil. Lorsque j'ai reçu son offre, je n'y ai pas réfléchi à deux fois. Je voulais évoluer là-bas et connaître ce club. Et neuf années se sont écoulées.
Tu y remportes 6 titres de champion d’Ukraine, tu disputes 9 campagnes européennes. Que gardes-tu de tes années là-bas ?
Ces neuf ans et demi ont représenté une période très heureuse de ma vie. Certains moments l'ont été un peu moins. Il y a d'abord eu la situation à Donetsk, puis la guerre en Ukraine aujourd'hui. Mais en matière de football, j'étais très heureux au Shakhtar. J'y ai remporté beaucoup de titres, et j'y ai consolidé ma carrière. J'ai été appelé en sélection brésilienne pendant que j'étais là-bas. J'en garde beaucoup de bons souvenirs. Les matchs de Champions League, ceux pour le titre... je m'en rappellerai toute ma vie. C'est difficile de ressortir un moment en particulier... peut-être certains buts que j'ai marqués en Champions League. J'ai vécu beaucoup de bons moments au Shakhtar. J'espère en vivre également beaucoup ici, à Lille.
En 2016, tu as un nouvel entraîneur, Paulo Fonseca, avec qui tu parles la même langue. En quoi ton profil est-il compatible avec ses idées de jeu ?
Lorsque Paulo Fonseca est arrivé au Shakhtar, je faisais partie des titulaires de l'équipe. Je me rappelle une conversation que nous avons eue. J'étais alors un des meilleurs joueurs de l'équipe. Je me rappelle que dès qu'il est arrivé, il m'a demandé de rester au club, il m'a dit qu'il me voulait. Cela m'a donné beaucoup de confiance. Je croyais en son projet. Lors de toute sa période là-bas, je pense qu'il a fait évoluer le Shakhtar dans le bon sens. Nous avons réalisé de grandes choses. C'était très gratifiant, et j'ai beaucoup appris en travaillant avec lui.
Une décennie au Shakhtar, c’est aussi une décennie de vie en Ukraine. Quel lien as-tu avec ce pays, qui est un peu ta deuxième patrie ?
L'Ukraine est un superbe pays. Les dix années que j'ai passées là-bas ont été formidables. Avant de vivre en Ukraine, je n'imaginais pas que ce soit aussi bien, mais l'Ukraine est un pays merveilleux, peuplé de personnes fantastiques. En dehors de ma vie footballistique, je garde encore beaucoup d'amis en Ukraine. Tous mes enfants ont été conçus en Ukraine. Ils sont nés au Brésil, mais ils sont made in Ukraine (sourire). Je garde donc de fabuleux souvenirs de ce pays. J'espère qu'il pourra bientôt sortir de cette situation pour que je puisse de nouveau le visiter et y passer de bons moments.
Justement, comment vis-tu la situation de l’Ukraine aujourd’hui ? Gardes-tu contact avec des amis qui vivent encore là-bas ?
La situation est difficile. Imagine que ton pays est envahi par un pays voisin qui souhaite prendre ton territoire. C'est une guerre totalement absurde. Je suis en contact avec des gens. Ici, en France, deux personnes qui travaillaient avec moi en Ukraine habitent ici, avec moi. Je les aide ainsi que leurs proches. Elles nous racontent ce qui s'y passe tous les jours. C'est très triste. C'est difficile de comprendre ce que subissent les Ukrainiens à l'heure actuelle. Il y a beaucoup de souffrance. Mais je suis toujours en contact avec certaines personnes du Shakhtar et j'espère que les choses vont rapidement s'arranger.
En février 2022, tu joues ton dernier match avec le Shakhtar. Comment s’est déroulée la suite ? À partir de quand as-tu pris la décision de rentrer au Brésil ?
En février, nous étions en pré-saison en Turquie. Il y avait des rumeurs qui circulaient sur la guerre. Nous nous préparions pour le début du championnat et nous avons disputé deux matchs de préparation. Nous en avons joué un le samedi, puis nous sommes rentrés en Ukraine le dimanche. Le jeudi 24, la guerre a démarré. Tout cela était très déroutant. Personne ne savait quoi faire, y compris le club. Nous nous sommes réfugiés dans un endroit sûr et nous avons attendu que quelqu'un vienne à notre secours. Nous n'avions pas d'autre choix que de quitter le pays. Nous ne pouvions pas rester là-bas, dans cette situation où personne ne savait ce qui allait se passer. Je suis parti au troisième jour de la guerre. Certaines personnes sont restées plus longtemps que cela et... et... C'est une situation difficile à expliquer. On ne peut comprendre que si on le vit.
Tu es donc retourné chez toi, à Ivinhema.
Oui, c'est vrai. Nous sommes repartis au Brésil, à Ivinhema et à Angelica, qui sont deux villes voisines. J’ai retrouvé ma ferme où j'ai choisi de me ressourcer mentalement après tout ce que nous avions traversé. Je pense que la nature a le pouvoir d'améliorer les choses. Je suis resté là-bas avec ma famille et nous avons passé du temps ensemble afin d'essayer d'oublier ce que nous avions vécu. Je me suis un peu isolé, je n'ai pas parlé à grand monde.
Pendant plusieurs mois, tu te maintiens en forme avec un coach. As-tu a un moment pensé à arrêter le foot ?
Au départ, quand j'ai quitté l'Ukraine, je n'ai rien fait, en tout cas absolument rien qui ait un rapport avec le football. Je me suis contenté de me reposer physiquement et mentalement. J'ai pensé à prendre ma retraite, oui. J'en ai beaucoup discuté avec ma femme. Je pensais que... Une partie de moi voulait arrêter et l'autre me disait de continuer. C'était un vrai dilemme. Psychologiquement, c'était un moment difficile à cause de tout ce que j'avais vécu en Ukraine. Le football n'était alors plus ma priorité. Oui, j'ai donc pensé à arrêter. Mais après quelques mois, j'ai commencé à songer à rejouer. Puis Paulo Fonseca m'a appelé et m'a demandé si je souhaitais revenir. C'est là que j'ai fait appel à un préparateur physique personnel pour m'aider à retrouver une meilleure condition au cas où le LOSC souhaiterait me recruter.
Et début aout, tu prends l’avion, direction Lille. As-tu beaucoup hésité avant d’accepter ce challenge ?
Non. J'ai surtout hésité avant, lorsque j’hésitais à continuer le football. Mais lorsque j’ai discuté avec Paulo Fonseca, qu’il m'a parlé du LOSC, non, à ce moment-là, j’étais déterminé. Je voulais vraiment travailler de nouveau avec lui. J'estimais qu'il serait important de travailler avec quelqu'un avec qui j'avais déjà travaillé et connu le succès. Et, surtout, étant donné que j'allais évoluer dans un championnat comme la Ligue 1 et dans un club comme le LOSC, la décision a été facile à prendre.
Tu as découvert ici un nouveau championnat. En quoi la Ligue 1 est-elle différente de ce que tu as connu avant ?
J'apprécie beaucoup ce championnat. Il est très fort, avec d'excellents joueurs, et les rencontres sont dynamiques. C'est complètement différent du championnat ukrainien, où le Shakhtar attaquait 70% ou 80% du temps dans un match. Ce n'est pas le cas ici : on attaque, on défend, les matchs sont très rythmés. On se concentre un peu plus sur les taches défensives. J'aime vraiment beaucoup ce championnat jusqu'à présent. C'est une expérience incroyable pour moi.
Tu manquais de rythme et pourtant, tu t’es tout de suite imposé comme l’un des meilleurs joueurs du début de saison. Comment expliques-tu cette adaptation rapide ?
À vrai dire, je ne pensais pas réussir à m'adapter aussi vite. Et je ne m'attendais pas à jouer aussi rapidement. J'ai quand même eu besoin de quelques jours de préparation. Nous étions menés contre Nantes et l'entraîneur a pensé que ce serait une bonne idée de me faire entrer. Heureusement, cela a fonctionné. J'ai marqué un but, ce qui m'a immédiatement donné beaucoup de confiance. À partir de là, je me suis adapté assez facilement. J'espère continuer à réaliser de bonnes performances.
Certains supporters de Lille t'ont surnommé "Le Cafu lillois". Qu'en penses-tu ?
(il sourit) C’est gentil, mais je pense que Cafu avait un niveau bien supérieur. C'était un joueur fantastique, avec une grande histoire dans le football également. Je suis content d'être comparé à lui, mais je ne pense pas que ce soit justifié. Il a été champion du monde. On ne peut pas me comparer à lui.
Comment te sens-tu dans ta nouvelle vie en France ?
J'aime beaucoup cet endroit. Beaucoup de gens rêvent de vivre ici. Ce n'était pas seulement mon rêve, mais celui de toute ma famille également. C'est un pays sûr, dans lequel il fait vraiment bon vivre. Nos enfants étudient dans une bonne école. C'est important pour moi, en tant que père. Je joue dans un grand club, dans un grand championnat. Sur le plan professionnel et personnel, je suis très heureux et satisfait.
Tu as déjà pu découvrir la région ? La ville ? Qu’as-tu aimé ici ?
Je n'ai pas encore eu l'occasion de voir beaucoup de choses. Je viens juste de trouver une maison où m'installer, donc c'était un peu compliqué. Il me fallait une maison plus grande car, comme je l'ai dit, j'héberge deux personnes ukrainiennes chez moi. Je viens à peine de trouver une maison, mais j'ai désormais plus de temps pour me reposer, apprendre à connaître la ville et apprendre la langue. Cela rendra ma vie encore plus agréable.
Un petit mot sur la sélection. Tu as déjà été appelé en équipe du Brésil, en 2018, mais tu n’es jamais entré en jeu. C’est un regret dans ta carrière ?
Non. Je considère que j'ai réalisé mon rêve en ayant été appelé. Le Brésil dispose d'excellents joueurs, comme tout le monde le sait. Il y a de grands footballeurs qui évoluent à mon poste. J'ai toujours rêvé de jouer pour la Seleção, comme tous les joueurs brésiliens. Je suis parti d’un club d’une ville de 10 000 personnes pour me retrouver en équipe nationale du Brésil. Même si je n'ai pas foulé la pelouse avec ce maillot, c'est quand même un rêve qui est devenu réalité. Je n'ai pas cette sensation d'inachevé parce que je n'ai pas joué. Bien sûr que j'aurais aimé jouer, mais je suis satisfait de ce que j'ai réalisé.
Avant ça, en mai 2017, tu as manifesté ton intérêt pour jouer avec la sélection ukrainienne. Pourquoi ça ne s’est pas fait ?
Pour être franc, je respecte beaucoup l'Ukraine et son peuple pour tout ce que ce pays m'a donné. À l'époque, Andriy Shevchenko était le sélectionneur de l'équipe nationale d'Ukraine. Nous avons discuté quelques fois et cette opportunité s'est dessinée. Mais finalement, j'ai préféré ne pas aller au bout. Je pense que l'Ukraine possède d'excellents joueurs à mon poste ainsi que beaucoup de jeunes avec un brillant avenir devant eux. À l'époque, je trouvais que cela n'aurait pas de sens pour moi de rejoindre l'équipe nationale d'Ukraine. J'étais toutefois heureux qu'ils me veuillent.
Es-tu supporter de la sélection brésilienne à la Coupe du monde ?
Evidemment ! Cette année, le Brésil va remporter sa sixième Coupe du Monde, je le sens, ou du moins, je l’espère (il rigole). C’est une Coupe du Monde très difficile. Mon pronostic pour la victoire ? Le Brésil !