Idrissa Gueye : "L’important est d’en sortir sans regret"

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Ligue 1, Coupes Nationales et européennes, sélection : avec déjà plus de 40 matchs dans les jambes, Idrissa Gueye figure parmi les joueurs les plus sollicités d’Europe. Tout sauf un hasard pour cet infatigable ratisseur qui a gagné en expérience et en maturité. Avant LOSC-OL, il se confie.

Idrissa, bonjour. Quand on s’apprête à recevoir le leader du championnat, dans quel état d’esprit se trouve-t-on ?
On est impatient et concentré à la fois. C’est un grand match, une affiche de notre saison contre une équipe en pleine forme. Je ne suis pas surpris quand je vois ce que réalise l’OL cette année. L’équipe a beau être très jeune, elle possède beaucoup d’expérience.

Sans nous livrer votre tactique, existe-t-il un “plan anti-Lacazette” ?
(il coupe) Ce serait une erreur de se focaliser sur lui. Alexandre Lacazette est un grand joueur, c’est vrai, mais s’il marque autant, c’est aussi parce que ses partenaires travaillent pour lui. À Lyon, le danger vient de partout. (il balaye l’idée de son esprit) De toute façon, nous sommes à la maison, on se doit de ne rien lâcher. D’ailleurs, si je me souviens bien, on a souvent réussi à poser des problèmes à l’OL à domicile. L’important est d’en sortir sans regret. Pas comme au match aller par exemple (3-0, le 05/10/14)…

Il faut dire qu’à l’époque, les matchs s’enchaînaient tous les trois jours…
Et je me souviens surtout qu’on avait abordé ce rendez-vous avec huit absents ! Sans compter qu’on sortait d’une grosse perf’ à Wolfsburg (1-1), trois jours plus tôt. La fatigue était bien présente, d’autant qu’en face, les Lyonnais étaient frais et au complet. Nous avions tenu jusqu’à ce premier but de Lacazette. Ça reste un mauvais souvenir. Mais c’est l’histoire d’un match. Celui de samedi sera différent, j’en suis sûr.

D’autant que vous aurez à cœur de rebondir après votre revers à Bastia (2-1)…
Oui, même si ce ne sera pas simple, on n’a pas d’autre choix. En Corse, on a pourtant bien débuté en menant rapidement au score. Maintenant, Le résultat est là, on perd sur deux fautes de notre part. Mais même dans la difficulté, on n’a rien lâché à Furiani, on a toujours cru en nous et joué en équipe, c’est ce qu’il faut retenir. Je pense qu’on aurait au moins mérité de ramener un point de ce déplacement. On le regrette. Cette semaine, on s’est réfugié dans le travail, c’est de cette manière qu’on s’en sortira.

“LA FIN DE SAISON ? ON VEUT PRENDRE DU PLAISIR, SE LÂCHER”

Quels sont vos objectifs, désormais ?
On essaye déjà d’assurer mathématiquement notre maintien, puis on tente de prendre du plaisir, de se lâcher. La dernière ligne droite approche avec un match par week-end, ni plus, ni moins. Tâchons de prendre des points, d’enchaîner et on fera le bilan dans un mois pour voir ce que l’on peut envisager au moment d’aborder le sprint final.

À titre personnel, on observe depuis quelques mois un Idrissa Gueye plus offensif. Tu confirmes ?
(il sourit) J’ai simplement su mettre mes occasions au fond. Je surveille mes statistiques, je suis aujourd’hui à deux buts et autant de passes décisives. C’est encore trop peu, mais je progresse dans  ce domaine. Cela s’explique surtout par le travail que je réalise au quotidien avec mes entraîneurs, mon entourage, mes amis qui me parlent, me conseillent, mais aussi grâce aux longues séances vidéo individuelles que je m’offre en dehors des matchs. Mon objectif est clairement d’améliorer mon apport offensif.

CAN 2015 : GANA EN SORT GRANDI

Pas facile de retrouver le rythme de la Ligue 1 après un mois d’immersion dans la plus passionnante des compétitions africaines. Idrissa raconte son expérience à la CAN 2015.

« J’avoue que le retour a été un peu dur avec le changement de climat, la fatigue et la déception de l’élimination. Notre poule était difficile (Ghana, Algérie, Afrique du Sud, Sénégal), mais on y a vraiment cru après notre premier match (victoire contre le Ghana, 2-1). Tout le Sénégal était derrière nous. Malheureusement, on n’a pas su faire ce qu’il fallait pour attraper cette qualification. Notre groupe est jeune, on s’entend tous très bien. Il faut dire qu’on se connait depuis les catégories juniors. Le meilleur est donc devant nous. Personnellement, mon rôle n’a pas changé en sélection,
même si je me retrouve aujourd’hui parmi les cadres. »