Bruno et Benoît Cheyrou : les deux font la paire !

Les deux frères évoquent leur passage au LOSC à travers un entretien croisé.

Ils sont frères, l’un est un tout jeune retraité, l’autre est libre de s’engager avec un nouveau club, les deux ont porté la tunique losciste au début des années 2000. Vous les aurez reconnu, il s’agit bien évidemment de Bruno (1998-2002) et Benoît (1999-2004) Cheyrou. De nouveau réunis sous le même maillot à l'occasion des 70 ans du LOSC le 1er novembre, ils évoquent (pour la première fois ensemble) leurs plus beaux souvenirs lillois. Retour sur cette belle rencontre...

Messieurs, bonjour. Vous voilà avec le maillot lillois sur les épaules. Comment vivez-vous ce retour aux "sources" ?
Bruno : On est toujours très content de revenir. Surtout que, une fois n’est pas coutume, il fait beau ! (sourire). Voilà une journée qui s’annonce sous les meilleurs auspices pour les 70 ans du club. 
Benoît : Personnellement, quand j’ai quitté le LOSC, le Domaine de Luchin n’en était qu’à ses prémices. On se changeait dans des préfabriqués par exemple. On en est loin aujourd’hui. Ça fait plaisir de voir à quel point le club a évolué et grandi en si peu de temps.

Justement, en parlant d’installations, quelles sont vos impressions concernant le Domaine de Luchin et le Stade Pierre Mauroy ?
Bruno : Elles font partie de la base d’un club, qui n’est pas seulement une équipe première constituée de joueurs professionnels. Il y a aussi les infrastructures, moins visibles pour le grand public. À ce niveau-là, la qualité du centre d’entraînement et du stade permet au LOSC de bénéficier de ce qui se fait de mieux en France.
Benoît : Le Stade Pierre Mauroy ? Je le connaissais, alors que le Domaine de Luchin, je le découvre. Comme je l’ai dit, la ferme était encore en ruines lors de mon départ, mais quel résultat ! C’est sans doute l’un des clubs les mieux structurés en Europe. 

Concernant vos passages au LOSC, vous avez tous les deux écrit de belles pages de l’histoire du club. Qu’en gardez-vous ?
Bruno : Je n’ai pas vraiment un souvenir en particulier, mais plutôt mes quatre années passées ici au niveau professionnel. Je retiens évidemment l’aventure sportive mais aussi et surtout, une expérience humaine exceptionnelle. Même si j’ai joué dans d’autres clubs, dans lesquels je suis parfois resté longtemps, il s’était vraiment passé quelque chose de fort pour moi ici à Lille. 
Benoît : Je serai tenté de répondre un peu à la manière de Bruno, autrement dit ne pas retenir un moment précis mais l’épopée dans sa globalité, de la D2 à la Champions League en quelques années. Tout n’a pas forcément été rose par la suite, sportivement parlant, mais je ne garde que d’excellents souvenirs du club qui m'a formé.

Parlons de cette journée consacrée aux anciennes gloires loscistes. Que pensez-vous de cette initiative ?
Bruno : C’est rare de voir des clubs réaliser ce genre de rassemblement. Il est important de vivre avec le présent et de préparer le futur, mais il ne faut pas non plus oublier le passé. Cette journée dédiée aux ex-Dogues nous a permis de nous remémorer des choses et d’en partager des nouvelles. Par exemple, j’ai parlé avec un ancien joueur qui a participé à la Coupe du Monde 1958 ! Il faut continuer à proposer ce genre d’opération, pour se souvenir des générations précédentes. Très prétentieusement, je pense que notre période, après 1998, a permis au club d’entrer dans autre dimension.
Benoît : Nous étions ravis de nous retrouver et de discuter du bon vieux temps. C’est également un message envoyé aux actuels et futurs joueurs du LOSC. Ils font partie d’une famille. Ça me parait essentiel de perpétuer la mémoire du club, le respect des joueurs passés dans ses rangs. Des rassemblements de ce type traduisent cet esprit familial, bien plus que des paroles.

Vous avez joué l’un contre l’autre lors du match des Anciens Dogues. Enfiler à nouveau la tunique lilloise, c’est forcément quelque chose de particulier...
Bruno : Absolument. Nous avons joué ensemble uniquement au LOSC, pendant trois saisons (1999-2002), même si plusieurs entraîneurs ont essayé de nous réunir par la suite. Malheureusement, on était face à face aujourd’hui. Rien d’étonnant quand on sait que c’est Michel Castelain (Manager des Anciens Dogues) le coach, il fait toujours les mauvais choix (rire) ! Toujours est-il que c’était un très bon moment.
Benoît : Je suis forcément content. C’est toujours un plaisir de jouer ici, de se retrouver et de passer quelques instants avec nos anciens équipiers, en toute simplicité.

Sur le terrain, Bruno et son équipe se sont imposés aux tirs au but face à celle de Benoît. Sans rancune ! Un grand merci aux frères Cheyrou pour leur disponibilité.