Mais qui sont donc ces jeunes pousses du LOSC ? (2/2)

Ils s’appellent Halucha, Butez, Koné, ou encore Araujo, Aholou et Petrel. Ces noms ne vous sont pas encore familiers et pourtant, ce sont les Dogues de demain. Depuis Leogang en Autriche, LOSC.fr vous présente ces joueurs prometteurs.

Personne ne pourrait leur enlever leur sourire et leur envie et pour cause : six jeunes du LOSC réalisent leurs premiers pas chez les pros. Si certains d’entre eux ont déjà franchi dans un passé récent les portes du groupe de René Girard, d’autres découvrent - à travers le stage de présaison en Autriche - un monde nouveau, où l’exigence est à son paroxysme. Hier, nous interrogions Corentin Halucha (@CorentinHalucha), Jean Butez (@ButezJean) et Youssouf Koné. Cette fois, c’est au tour de Jean-Eudes Aholou (@AholouEudes), Alexis Araujo (@araujoalexis10) et Clément Petrel (@Petrelinho) de jouer le jeu de l’interview de présentation.

Leur parcours

Jean-Eudes Aholou (20 ans) : « J’ai commencé à jouer quand j’étais tout petit, dans mon quartier de Yopougon à Abidjan (Côte d’Ivoire), avant de rejoindre une académie à l’âge de 11 ans. J’y ai passé cinq saisons. Dans le même temps, j’ai eu la chance d’être appelé en sélection nationale U17 pour la Coupe d’Afrique. Nous avons terminé quatrièmes, si bien qu’on s’est qualifiés pour la Coupe du Monde. J’y ai aussi pris part. On a notamment affronté la France de Soualiho Meïté. On s’est inclinés 3-2. Il faut dire qu’on découvrait les terrains gras, nous n’avions pas de crampons vissés (rires). C’est au cours de ce tournoi que le LOSC m’a repéré. Je suis donc venu à l’essai, pendant deux mois. Il a été concluant, puis j’ai signé ici en 2012, jouant d’abord en U19, puis en CFA. La saison dernière, j’ai aussi eu la chance de m’entraîner plusieurs fois avec les pros. »

Alexis Araujo (17 ans) : « J’ai d’abord évolué au Tourcoing FC, mais je n’y suis même pas resté une saison. Monsieur Vandamme m’a recruté au LOSC quand j’avais cinq ans. Cela fait aujourd’hui 13 ans que je porte ce maillot, depuis les débutants. J’ai connu des périodes difficiles, notamment vers 10-12 ans, à cause de ma taille (il mesure 1m59). La politique du football a un peu évolué, on ne privilégie plus forcément les profils grands et physiques. Je me suis donc accroché et j’ai fait mes preuves sur le terrain. C’est Michel Robillard, mon coach en U14-15 qui m’a donné cette envie de me donner toujours à 100%. La saison dernière, j’ai effectué toute la première partie de championnat en U19, puis la seconde en CFA. Il m’est même parfois arrivé de jouer avec les deux équipes sur un même week-end. »

Clément Petrel (17 ans) : « Je suis originaire de Saint-Omer et j’ai démarré le football à Longuenesse à l’âge de 5 ans. Sept années plus tard, on est venu me chercher pour que j'évolue dans le club de ma ville d’origine. Puis tout doucement, le LOSC a noué des contacts avec moi par l'intermédiaire de Laurent Desprez, qui me suivait lors de tournois ou des matchs amicaux. Je suis alors entré au pôle Espoirs de Liévin à 14 ans. Une fois ma 4e et ma 3e passées, j’ai intégré le LOSC à 16 ans. Et cela fait deux ans que j’évolue au centre de formation lillois. J’ai été totalement convaincu par le projet du club, rien que par la notoriété de sa formation et son centre de vie exceptionnel. »

Leurs débuts chez les pros

J-E.A. : « Ma première apparition chez les pros ? Je me souviens que c’était un jour sans entraînement, j’étais au Domaine de Luchin et j’ai croisé le coach, Rachid Chihab. Il m’a demandé de venir dans son bureau en urgence. Et là, il m’a annoncé que je m’entraînerais avec les pros le lendemain. J’ai eu très chaud d’un coup, j’étais à la fois ému, pressé et impatient. J’ai tout de suite appelé mon père qui était content pour moi. Quand j’étais petit, mon rêve était de jouer un jour dans un club européen. Aujourd’hui, rien n’est fait, mais je touche du doigt cet objectif. Je continuerai de travailler pour y arriver. »

A.A. : « Ma présence en stage avec les pros ? Je la prends comme une récompense de ma saison dernière. Rien n’est acquis, au contraire. C’est maintenant que le plus difficile commence. De la pression, il y en a toujours, je vais simplement essayer d’y répondre sur le terrain. Ici, le travail est plus physique, on court tous les jours. Dans le jeu aussi, il y a moins de pertes de balles, ça joue plus vite, à une ou deux touches, on porte beaucoup moins le ballon. Le coach me donne de bons conseils, notamment sur mon replacement défensif. Dès qu’il a une chose à nous dire, il n’hésite pas. »

C.P. : « J’ai réalisé la quasi intégralité de la saison dernière en U17. Il m’est arrivé de disputer quelques matchs en U19 et de m’assoir à quelques reprises sur le banc en CFA. Pendant les vacances, le coach Adam m’a appelé en me demandant d’écourter mes vacances. Ça n’a pas été difficile de le faire puisque c’était pour reprendre avec les pros ! (large sourire) J’ai découvert de supers mecs comme Steeve Elana qui me conseille beaucoup. Le jeu va plus vite, il faut tout le temps être prêt, à fond, ça tape plus fort et surtout, ça cadre. Dans n’importe quel angle, ça peut faire but. Je dois toujours resté en éveil. Mais je suis un gros travailleur donc je ne lâcherai rien, tout en profitant au maximum de ce qui m’arrive car tout va très vite dans le football. »

Leur poste de prédilection

J.-E.A. : « J’aime bien jouer milieu offensif, mais je peux aussi dépanner en position de numéro 6. J’arrive à me projeter vers l’avant. Mon modèle ? Il ne joue pas au LOSC (sourire), il s’agit de Yaya Touré. Bien sûr, j’observe énormément les joueurs lillois. Je suis très content d’être là et je ne pense pas trop aux difficultés physiques de ce stage. J’essaye de me donner à fond tous les jours, de m’accrocher en serrant les dents. Mes ambitions ? Intégrer ce groupe durablement, continuer de m’entraîner avec les pros et un jour, avoir ma chance lors d’un match. »

A.A. : « Quand j’étais plus jeune, je jouais attaquant de pointe. Aujourd’hui, je me positionne plutôt derrière l’attaquant, en numéro 10 ou sur les ailes, que ce soit à droite ou à gauche. Je n’ai pas de préférence. J’essaye de m’inspirer des cadres comme Franck Béria ou Flo Balmont. Vu leur carrière, ce sont de bons exemples. Ce sont eux qu’on doit suivre. Cela me fait forcément bizarre de jouer à leurs côtés, mais sur le terrain, je ne me pose pas de questions. Mon objectif à présent est de rester dans ce groupe. Je ferai tout pour, de façon à ne rien regretter plus tard. Pour moi, c’est un rêve, je ne vais pas le cacher. Aujourd’hui, je suis sur le point de le toucher, alors à moi de ne pas le gâcher. »

C.P. : « Gardien de but... depuis toujours ! (il sourit) J’aime prendre des responsabilités, or quand on est seul dans la surface comme c’est notre cas, on en a forcément. Les défenseurs ont une certaine confiance en nous, tout comme les attaquants peuvent rater devant le but. Et chaque erreur paie cash, il faut donc sans cesse se remettre en question. Quand je vois la Coupe du Monde de Vincent Enyeama, c'est ce à quoi j'aspire même si le chemin est évidemment très long. Mais par ses perforances, il a montré que les gardiens comptent plus que tout dans ce sport. »

Merci aux jeunes Lillois. #WeAreLOSC