Franck Béria : "Ça me démange de rejouer !"

Neuf semaines se sont maintenant écoulées depuis l’opération de Franck Béria à l’épaule. Alors, on a voulu savoir comment se portait notre Dogue ! Et, à vrai dire, le défenseur latéral du LOSC n’a qu’une hâte, celle de retrouver au plus vite le chemin de la compétition.

Franck, bonjour. Tout d’abord, comment vas-tu ?
Je vais bien, merci, même si ça me démange de rejouer ! Maintenant, je suis content parce que je reviens au contact du groupe, notamment lors des entraînements. Pendant, un long moment, j’étais immobilisé à l’hôpital et je ne voyais personne. Heureusement, cette période est révolue et m’entraîner à nouveau me rappelle que je suis bien un joueur de foot (il sourit).

Mais tu ne l’avais pas oublié quand même ?
En fait, quand tu es inactif, tu t’installes vite dans un confort. Tu peux seulement faire ce qu’il t’est autorisé, c’est-à-dire principalement des soins et manger. Alors forcément, quand tu es sportif depuis tout jeune, il se crée un vrai manque. Tu possèdes en toi cette endorphine, un trop plein d’énergie, mais tu ne sais pas quoi en faire, tu ne peux pas la libérer. C’est un peu déroutant.

Dans ce cas, comment as-tu fait pour garder la forme et le moral ?
Déjà moralement, j’étais très bien entouré. Puis, sportivement, j’utilisais toujours le vélo car la blessure se trouvant à l’épaule, je pouvais tout de même travailler le bas du corps. Par contre, ce n’était pas forcément évident car je restais en autarcie, seul de mon côté. Maintenant, je retourne enfin dans le travail commun. Et comme je suis un charrieur et que j’aime vivre en collectivité, je peux vous dire que là, je revis !

Peux- tu nous parler en quelques mots de ton programme de ton rééducation ?
La première phase qui a suivi la chirurgie était l’immobilisation. Ensuite, quand on m’a enlevé l’écharpe, tous les muscles périphéries étaient tétanisés et atrophiés. Il a donc fallu retrouver de la mobilité, de la musculature et de l’amplitude. Cette deuxième phase s’est effectuée avec les kinés. Maintenant, on se trouve dans une période où je dois retrouver les fondamentaux et la coordination, me réathlétiser, tout en  travaillant bien le cardio.

C’est là qu’on se rend compte de toute l’utilité d’une épaule n’est-ce pas ?
Exactement ! En fait, on ne dirait pas mais elle nous aide énormément à tirer sur les bras lors des sprints ou dans les duels, les tampons, les chutes… Aujourd’hui, je dois réaliser de nouveau tous ces mouvements auxquels je vais être confronté dès mon retour à la compétition. C’est vraiment sur ces points-là que nous sommes en train de travailler.

Ressens-tu une certaine appréhension lors de ces exercices ?
Ce n’est pas évident, mais ça va, je m’acclimate. De toute façon, dès que le feu vert médical est donné et que les médecins te disent que c’est consolidé, il n’y a plus d’inquiétudes à avoir. Après, c’est vrai que lorsqu’on te demande de simuler une chute de manière identique au jour où je me suis blessé, je ressens tout de même un peu d’appréhension… puis finalement je fonce car j’ai vraiment envie de rejouer.

Quand penses-tu revenir à la compétition ?
Je ne sais pas encore. Il faut quand même se donner du temps, voir comment l’épaule réagit. En plus, actuellement, je travaille vraiment le retour à l’entraînement et pas à la compétition, lequel viendra après. Il ne faut pas que ce soit trop prématuré.

Ne pas être à ton meilleur niveau tout de suite, est-ce quelque chose qui t’inquiète ?
Je ne peux pas dire que ça me fasse vraiment peur, mais je sais que ça va être frustrant. Je vais donner la pleine mesure de ce que je suis capable d’offrir, ça c’est certain, même si je ne serai peut-être pas à mon meilleur niveau. Maintenant, tu es obligé de passer par cette phase pour justement être performant par la suite.

Un petit mot sur le prochain match des Dogues face à Ajaccio (dimanche, 14h) ?
Ce sera une rencontre capitale pour nous relancer car on a vraiment réalisé un bon match face à Lyon (0-0). Selon moi, c’était la meilleure prestation depuis le mois de janvier. Actuellement, on est à la recherche de ce match référence qui allie bon contenu et résultat. On se trouve sur la bonne dynamique, à nous de marquer l’essai.

Merci à Franck Béria. Pour lui adresser vos messages de soutien, n’hésitez pas à interagir via son compte officiel twitter (@franck95sang) ou via celui du LOSC (@losclive) avec le hashtag #WeAreLOSC.