Rudi Garcia (Entraîneur du LOSC)

« Ce qui compte en Coupe, c’est la qualification. Après, on savait que si on ne profitait pas de la qualité du terrain tant qu’il était encore jouable, ce serait difficile de rester fluide. Surtout, ça compliquait la tâche de trouver des solutions dans les trente derniers mètres adverses face à onze joueurs - et c’est logique - recroquevillés. Par contre, on a gardé en tête l’idée de les faire courir pour que ça finisse par s’ouvrir. Et il nous a fallu attendre notre quatrième ou cinquième occasion de la deuxième période des prolongations pour scorer. Ce qui est bien, c’est que c’est un jeune qui a trouvé la faille. On enregistre plusieurs satisfactions ce soir : le sérieux de l’équipe et la participation de joueurs comme Gianni Bruno ou Lucas Digne. Pour aller loin en Coupe de France, il faut parfois savoir passer par la petite porte. Ce soir, elle n’était pas grande, mais nous sommes parvenus à la franchir quand même. »

Patrick Vallée (Entraîneur de l’AFC Compiègne)

« L’exploit était déjà d’amener Compiègne pour la première fois de l’histoire du club en 1/16e de finale de la Coupe de France. Aujourd’hui, Les Lillois n’étaient pas un morceau facile à affronter, mais on a tenté de les gêner au maximum. Je suis très fier de mes garçons car on s’est aperçu qu’ils sont parvenus à élever leur niveau de jeu à la hauteur de celui de Lille, toutes proportions gardées évidemment. Leur qualité était supérieure à la nôtre, on le savait puisqu’une Ligue 1 rencontrait une CFA. Mais on avait décidé de suivre un schéma pour les contrarier le plus longtemps possible, tout en essayant de placer des petites banderilles quand on le pouvait, à l’image de cette frappe sur la transversale. Il s’en est fallu de peu. Au final, le destin a basculé en faveur du LOSC. Il faut tout de même dire que la logique a été respectée sur l’ensemble du match. Pensons désormais à l’avenir, c’est-à-dire le championnat. »

Gianni Bruno (Attaquant du LOSC)

« La semaine qui vient de s’écouler a été un peu spéciale pour moi : j’ai d’abord connu ma toute première entrée en jeu à Lyon (2-1), puis ma deuxième à Marseille (2-0). Là ce soir, j’inscris mon premier but chez les pros, après une bonne rentrée. Je savais que j’allais avoir ma chance, c’est la récompense de mon travail. Depuis mon intégration dans le groupe, j’ai toujours bossé. Ce n’est pas pour autant que je dois attraper la grosse tête. Sur le but, je ne sais pas trop ce qui s’est passé : j’ai couru dans tous les sens, mais je voulais surtout remercier tout le staff. Juste avant le remplacement, le coach m‘a demandé de prendre de la profondeur et d’essayer de couper les centres au premier poteau… Ce n’était vraiment pas simple sur ce genre de terrain. Mais après une ou deux occasions manquées, la troisième était finalement la bonne. »

Florent Balmont (Milieu de terrain du LOSC)

« On a d’abord essayé de pousser, de faire circuler le ballon face à une équipe regroupée derrière. Compiègne a bien défendu et on a eu du mal à trouver les solutions. Puis quand on s’est procuré des occasions, on ne les a pas mises au fond. Le point positif de la soirée est d’avoir su éviter les tirs au but grâce à notre révolte et à ce but en toute fin de match qui nous a soulagés. L’an dernier, nous avions connu pareilles difficultés chez nous contre Wasquehal au même stade de la compétition. Espérons que ce soit un bon présage pour la suite… Travaillons désormais notre efficacité offensive. Je suis d’ailleurs à ce propos très content pour Gianni Bruno qui progresse à l’entraînement et qui marque ce but décisif. Cela prouve une nouvelle fois que tout le groupe reste concerné. Passons maintenant aux choses sérieuses en enchaînant avec le championnat. »