Avant sa 500è, Landreau jette un oeil dans le rétro

Dimanche (21h) contre le Téfécé, Mickaël Landreau devrait disputer son 500è match de Ligue 1. De ses premiers pas en pro (à tout juste 17 ans) en 1996 à ce rendez-vous de la 23è journée, le portier des Dogues se rappelle, pour LOSC.fr, de ces caps (100è, 200è, 300è…) franchis au cours de sa déjà riche carrière. Interview.

Ta première : un contexte particulier

Bastia-Nantes (0-0), le 2 octobre 1996

« Je dois mes débuts en Ligue 1 à un contexte particulier. Le gardien numéro 1 du FC Nantes (Dominique Casagrande) était blessé tandis que sa doublure (Eric Loussouarn) traversait une mauvaise passe. Trois ou quatre jours avant ce déplacement à Furiani, le coach (Jean-Claude Suaudeau) m’a alors m’annoncé ma titularisation. Du haut de mes 17 ans, je ne me rendais pas vraiment compte de l’impact d’un match de Ligue 1. Tout s’est bien passé pour moi. J’ai gardé ma cage inviolée (il a même stoppé un penalty de Moravcik), puis je me suis progressivement installé dans la peau du titulaire. La première fois que mes filets ont tremblé en championnat ? Hasard du destin, c’était contre le LOSC à Grimonprez-Jooris (3-3, le 11/10/96). »

Ta 100ème : un derby et un brassard

Nantes-Rennes (3-0), le 19 septembre 1999

« À Nantes, les derbies contre Rennes sont toujours des matchs à part. Chaque victoire apparait comme une vraie fête et celle-là était spécialement belle. À l’époque, le FC Nantes arrivait à la fin d’un cycle. Tour à tour, des cadres comme Ferri, Makélélé, Ouedec, Loko, Pedros ou N’Doram nous ont quittés. En tant que joueur formé au club, j’incarnais les valeurs de la maison jaune. J’étais donc un peu l’emblème d’une nouvelle génération. C’est peut être aussi pour ces raisons qu’on m’a confié le brassard de capitaine. »

Ta 200ème : un clin d’œil de l’histoire

Rennes-Nantes (1-0), le 21 septembre 2002

« Retrouver Rennes pour ma 200ème apparaissait comme un petit clin d’œil sympa. Sauf que cette fois, nous nous sommes inclinés. De mon côté, j’avais encore franchi de nouveaux paliers dans ma progression (champion de France 2001, participation à la Champions League 2001-2002, première sélection en Bleu…). J’étais globalement assez fier de ce que j’avais accompli, même si je ne voulais pas m’en contenter. Mon exigence envers moi-même ne faiblissait pas, bien au contraire. »

Ta 300ème : une étape importante

Nantes-Lens (2-0), le 30 juillet 2005

« Franchement, je ne me souviens pas vraiment de ce match en lui-même, si ce n’est que nous recevions le RC Lens à la Beaujoire pour le compte de la première journée de la saison 2005-2006. C’est toujours important de démarrer par une victoire. Et disputer 300 matchs en Ligue 1 sous le même maillot, c’est énorme, surtout aujourd’hui. Il s’agissait d’une étape importante dans ma carrière. De par mes performances, ma régularité et mon hygiène de vie, je savais que j’étais dans le vrai. »

Ta 400ème : un maintien pas évident

Bordeaux-PSG (3-0), le 2 mars 2008

« Je jouais au PSG depuis déjà un an est demi lorsque j’ai franchi le cap des 400 apparitions en Ligue 1. On le sait, ce n’est jamais évident de jouer le maintien, surtout dans un club comme le Paris-Saint Germain. C’est pourquoi il était assez paradoxal de vivre cet événement hors du commun dans le contexte qui était celui du PSG à l’époque. Cette saison-là n’a pas été simple mais j’en retire tout de même du positif avec un titre à la clé : la Coupe de la Ligue. »

Ta 500ème : Le meilleur est encore à venir…

LOSC-Toulouse FC, le 13 février 2011 ?

Ce qui m’importe avant tout, c’est de le gagner ! Quelque part, je me dis qu’être là aujourd’hui (en position de leader de la Ligue 1), après toutes ces années, c’est quelque chose de fort. Mon approche reste la même. Je cherche toujours à me montrer minutieux dans ma préparation. Et puis cette 500ème, j’avoue préférer la vivre au Stadium plutôt qu’à l’extérieur. J’ai toujours entretenu des relations saines avec les supporters du LOSC. Ici, j’ai trouvé tout ce que je recherchais : l’ambition, la sérénité et le plaisir. »



Chapeau bas, Monsieur Landreau.