Comment vis-tu le fait de faire désormais partie de ce groupe France ?
Être dans la liste représente déjà beaucoup pour moi. C’est une grande fierté de défendre les couleurs de ce maillot. Cela vient récompenser tout le travail réalisé en club. Avoir la confiance du sélectionneur, ça booste encore un peu plus ta motivation au quotidien. Je suis aussi très heureux d’avoir pu honorer ma première sélection contre la Côte d’Ivoire (0-0). Maintenant, j’ai conscience qu’il faut travailler encore davantage, car le plus difficile est d’y rester… C’est mon objectif.
 
Avec du recul, que retiens-tu de cette première cape en Bleus ?
Une première sélection, c’est vraiment particulier et ça restera gravé dans ma mémoire. J’ai appris que j’allais jouer durant la seconde période à la mi-temps. Didier Deschamps m’a dit que je rentrerai au bout de 15-20 minutes. Je suis alors parti m’échauffer, en essayant de ne pas trop cogiter. Il m’a aussi demandé de jouer comme à mon habitude, de ne pas me mettre de pression.
 

Honoré et fier d'avoir connu ma première sélection avec l'@equipedefrance Maintenant il faut continuer à travailler #FiersdetreBleus pic.twitter.com/WvOkT5g22I

— Sébastien Corchia (@SebCorchiaOff) 16 novembre 2016

J’imagine que c’est rassurant…
Ses mots m’ont beaucoup aidé… Sur le moment, des tas d’images défi lent dans ta tête. Tu repenses à tout le chemin parcouru pour arriver jusqu’à cet instant-là. De mon premier club en région parisienne, en passant par toutes les étapes qui ont suivi. Et après, une fois sur le terrain, je me suis concentré uniquement sur le jeu. Tu oublies le reste.
 
As-tu le sentiment d’avoir franchi un palier dans ta progression ?
Bien sûr. Je me sens plus serein qu’à mes débuts. J’ose davantage, j’ai plus de certitudes sur mon jeu, d’automatismes. Et côtoyer de grands joueurs - en Équipe de France notamment - ça te permet d’acquérir plus d’expérience. D’ailleurs, j’ai été très bien accueilli chez les Bleus. Je trouve que l’ambiance est vraiment excellente, ce qui facilite l’intégration. Même les joueurs que je ne connaissais pas sont venus tout de suite vers moi. Et cette ambiance se ressent sur le terrain…
 

“Pour l’instant, ma seule préoccupation, c’est le LOSC. Le reste viendra naturellement”

 
Rami, Digne, Payet, Sidibé : il y a pas mal d’anciens du LOSC chez les Bleus…
C’était marrant de se retrouver, même si on n’a pas tous été au LOSC à la même période. On s’est raconté des petites anecdotes de nos années lilloises. Des souvenirs remontent à la surface. Ils ont tous joué ensemble ici, alors tu imagines bien que ça fuse… Au final, le club est bien représenté en Équipe de France. Et comme un clin d’œil, c’est Djibril (Sidibé) que j’ai remplacé lors de mon entrée en jeu…
 
Forcément, ça donne envie d’y retourner, tu confirmes ?
Dans ma tête, j’essaye de ne pas trop me projeter, de prendre les événements les uns après les autres. Pour l’instant, ma seule préoccupation, c’est le LOSC. Ce qui passe justement par de bonnes performances. Le reste viendra naturellement…