D1F : Le parcours atypique d’Anne-Laure Davy

PAR FRÉDÉRIC COUDRAIS
 
Ce dimanche (15h), les féminines débuteront leur (grande) aventure en D1 par la réception des Girondins de Bordeaux au Stadium (annexe). En attendant, partons à la découverte d’Anne-Laure Davy (25 ans), attaquante arrivée cet été au LOSC en provenance de l’ASJ Soyaux. Celle qui est passée par les États-Unis, l’Angleterre ou le Pays de Galles s’est confiée à LOSC.fr pour faire les présentations avant le début de ce championnat. Entretien.
 

La bio d’Anne Laure Davy (25 ans)

Joueuse polyvalente sur le front de l’attaque, Anne-Laure Davy débute son histoire avec le ballon rond à l’âge de 6-7 ans, elle évoluera jusqu’à ses 15 ans en catégorie mixte à l’AS Mauge. La suite de son parcours ? Elle va l’écrire au  FC Ingrandes, puis aux États-Unis, à Limestone College, en parallèle de ses études. En 2015, celle qui vient de s’engager avec le LOSC rejoint le Pays de Galles et Cardiff où elle terminera sa scolarité. Une riche expérience qui lui permet de découvrir la Champions League, mais aussi de remporter le championnat gallois. Après une escale à Watford, en D2 anglaise, elle va découvrir la D1 sous les couleurs de l’ASJ Soyaux Charente durant la seconde moitié de l’exercice 2016-2017. Elle effectue ainsi ses premiers pas dans l’élite contre les Girondins de Bordeaux (2-0, le 15/01/17). Au total, elle jouera 10 rencontres pour un but marqué lors de l’ultime journée contre Albi (3-1, le 25/05).





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Anne-Laure, bonjour. Qu’est-ce qui t’as plu dans le fait de rejoindre un club comme le LOSC ?

C’est surtout le projet d’ensemble qu’on m’a présenté, d’autant que la section féminine est encore très jeune et qu’il y a de belles perspectives pour l’avenir. Le club vient de monter pour la première fois en D1, ça va être un challenge supplémentaire à relever cette année. Et perso’, je cherchais à retrouver une structure que je l’avais connu à l’étranger. En ce sens, le LOSC correspond parfaitement à mes attentes.  

 

Comment s’est passée ton intégration au sein de cette formation lilloise ?

Très bien. Je ne connaissais pourtant aucune joueuse en arrivant, je les découvre depuis la reprise. Je sens une bonne cohésion dans ce groupe. Les anciennes sont très accueillantes. Je pense que c’est l’une des forces de cette équipe.

 

Et la préparation, elle a été plutôt corsée…

Elle a été difficile, je n’avais pas connu une préparation aussi intense depuis que je joue au foot. J’en suis très satisfaite. Car lors de mon expérience aux États-Unis par exemple, les préparations étaient très lourdes. Mais là, je trouve que le niveau de la prépa’ est vraiment top. Ça me motive encore plus, car nous sommes bien encadrées et je me dis que les résultats ne peuvent que suivre si on continue de travailler comme ça.



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Comment définis-tu ton profil de joueuse ?

Je me définirais comme une milieu offensive-attaquante. Je peux jouer sur les côtés, dans l’axe, tout dépend du schéma mis en place par le coach. Je m’adapte, j’aime beaucoup courir et j’essaye d’apporter le danger par des centres, de créer des espaces, de prendre la profondeur. Je pense que je suis une battante, une joueuse rapide. Et l’impact physique est un peu ma force.

 

"J’espère apporter mon expérience de l’étranger, que ce soit en Angleterre ou aux États-Unis"

 

Tu as un parcours assez atypique puisque tu as par exemple joué aux Etats-Unis à Limestone College, tu nous racontes ?

C’est une expérience très formatrice. J’ai vraiment adoré la rigueur dans le travail aux États-Unis. C’était même un peu militaire, notamment dans la prépa’ physique. On devait se lever très tôt, tout était millimétré. C’était dur, mais j’ai apprécié. J’ai vécu de supers moments car le foot là-bas, c’est le sport national féminin. Toutes les filles en font.



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Tu as aussi joué aux Pays de Galles et en Angleterre…

En Angleterre, durant mon passage à Watford, je retiens surtout leur passion du jeu, cette envie. Ça m’a marqué. J’ai également été championne du Pays de Galles avec Cardiff. J’étais arrivée là-bas en juin, on avait disputé les phases qualificatives de la Champions League. Là aussi, ce fut une expérience riche et magnifique. Ça m’a enrichie humainement et sportivement, car ce n’est pas facile de partir toute seule à l’étranger, ça forge un caractère.

 

Et tu as découvert la D1 durant 6 mois avec Soyaux. Tu en retiens quoi ?

Je suis arrivée en janvier pour la deuxième moitié de l’exercice 2016-2017. Et j’ai eu la chance de jouer 10 matchs (1 but). La D1 ? Je découvre… J’aime beaucoup les gros matchs, j’ai pu jouer contre Lyon, Montpellier… C’est intéressant d’aller se mesurer à de grandes joueuses, de voir si on peut les bouger, les pousser dans leurs retranchements. Ce n’est pas simple d’aller chercher un résultat, mais il faut jouer avec ses armes, c’est ce qu’on va essayer de faire cette saison.

 

Que comptes-tu apporter au LOSC ?

J’espère tout simplement apporter mon expérience de l’étranger, que ce soit en Angleterre ou aux États-Unis. Car cela a été très exigeant, très professionnel. Je vais essayer de transmettre cette exigence dans le travail.



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Ton regard sur cette équipe lilloise ?

Ce groupe me semble très compétitif, avec une concurrence importante qui peut nous porter vers le haut. Les internationales belges ont une grande expérience, elles peuvent nous la transmettre. Ça relève forcément le niveau d’ensemble. Je suis très satisfaite, car notre équipe est homogène dans toutes les lignes. Il y a beaucoup de nouvelles joueuses, mais ce que je trouve intéressant, c’est que nous avons chacune un profil différent. Et on sent qu’un travail de fond a déjà été fait en amont.

 

Pour finir, quels sont tes objectifs ?

Travailler dur pour apporter un maximum à cette équipe en donnant le meilleur de moi-même. Mon but est de tout donner à chaque entraînement, pour le reste, on verra… Le coach fera ses choix, le foot est un sport collectif. C’est long une saison et à un moment donné, tout le monde aura sa chance. Il faut juste être prêt quand on fait appel à nous pour se montrer à la hauteur des attentes. Aux États-Unis, on nous apprenait que même les joueuses qui ne jouaient pas le week-end participaient aux résultats de l’équipe, en se donnant à fond à l’entraînement la semaine. Ça fait avancer l’ensemble et tout le monde a son rôle à jouer dans l’équipe. Après, on a toute envie d’être sur le terrain, c’est logique.

 

Merci Anne-Laure. Rendez-vous dimanche au Stadium (15h) pour #LOSCFCGB. Toutes les infos pour venir soutenir les filles sont sur la billetterie en ligne.



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