Cela faisait six ans que le Stade Pierre Mauroy n’avait pas vécu ça. Ça y est, la coupe aux grandes oreilles et sa délicieuse musique sont là, bel et bien de retour pour le plus grand bonheur des supporters. Car c’est dans une ambiance totalement survoltée qu’est donné le coup d’envoi de LOSC – Chelsea pour la deuxième journée de la phase de groupes de Champions League. En face ? Un ogre anglais, champion d’Europe en titre après sa victoire en Europa League 2019. Pour contrecarrer leurs plans : des Dogues concentrés, impliqués et plus que jamais motivés à exprimer leurs qualités.

 

Football is coming home

Longtemps privé par les Blues en début de partie, le ballon prend peu à peu place entre les pieds de Lillois patients, prêts à profiter de chaque faille offerte par les Londoniens. Les hommes de Christophe Galtier, de plus en plus confiants dans leur jeu s’approchent dangereusement de la cage de Kepa. L’équipe de Chelsea, elle, tient bon et joue son va-tout sur chaque action… avec efficacité avec ce centre repris froidement par Abraham qui ouvre le score pour les siens (0-1, 22’). Un léger coup sur la tête, et ça repart pour les Dogues qui ne comptent pas en rester là. Les contre-attaques sont tranchantes et font trembler les visiteurs à l’image de cette frappe croisée d’Araujo (32’) … avant de céder sur ce coup de casque d’Osimhen sur corner (1-1, 33’). Quand on vous dit que ces Dogues ne lâchent pas. En remettant les compteurs à zéro et malgré un dernier frisson sur un poteau de Jorginho (45’), ils font alors plus que rivaliser avec le grand Chelsea et ce, jusque soit sifflée une pause bien méritée.

 

Anglais rime avec efficacité

Au retour des vestiaires, les Dogues n’ont rien perdu de leur allant. Plein de mordant, le bloc lillois ne fait qu’un pour imposer une pression constante sur la cage londonienne. Et ça marche ! Sur une tête croisée, André est à un cheveu de tromper Kepa, sous les « Ahhhhhh » du Stade Pierre Mauroy (52’). Sur le terrain, on se donne coup sur coup, on y laisse tout. Ikoné en fait les frais sur un gros tacle de Zouma (60’). Le meneur de jeu, affaibli, est suppléé par Yazici (66’), plein de sang-frais, avant que Sanches ne remplace André (69’). Les minutes filent à haute vitesse, comme les attaques éclair lilloises. Lancé comme une fusée par Soumaré, Osimhen se présente, légèrement excentré, face à la cage de Kepa et voit sa puissante frappe au-dessus (73’). Les Blues ripostent, Maignan s’impose (74’) et c’est tout un Stade Pierre Mauroy qui y croit, plus que jamais. Mais c'est sans compter sur Willian, à la réception d'un bon centre, qui conclut d'une superbe demi-volée (1-2, 78'). Le coup est dur à encaisser tant les Dogues ont donné et se sont dépensés. Malgré des efforts lillois continus, les Blues tiennent jusqu'au coup de sifflet final.



Ainsi se conclut une partie équilibrée dans laquelle le LOSC aura joué, poussé et marqué. À tel point que les Dogues pourraient nourrir des regrets. Une prestation de haute volée sur laquelle ils pourront se baser pour leurs prochaines échéances. Un match dont ils sortiront grandis, définitivement.

 LOSC - CHELSEA FC  : 1-2 (1-1)