​LOSC-Milan, affiche de rêve

PAR MAXIME POUSSET

Ce jeudi (18h55), le LOSC a rendez-vous avec l’une des plus prestigieuses affiches de sa saison. L’AC Milan, septuple champion d’Europe, débarque au Stade Pierre Mauroy pour y prendre sa revanche, trois semaines après un match aller plein de panache qui avait tourné à l’avantage des Dogues (0-3). Focus sur ce sommet du groupe H d’Europa League et sur toutes les petites histoires qui gravitent autour.

Le match aller ? Comment l’oublier

AC Milan-LOSC, un souvenir qu'on ne risque pas d'oublier. Non parce qu’il s’est tenu il y a seulement 21 jours, mais surtout parce qu’il a marqué d'une pierre blanche la saison lilloise, et sans doute même l’Histoire du LOSC toute entière. À San Siro, les Dogues avaient réalisé le match parfait. Solidaires, combatifs et réalistes, les hommes de Christophe Galtier ont signé l’exploit de l’emporter 0-3, grâce notamment à un inoubliable triplé de Yusuf Yazici (21' sp, 55', 58').
 

 

 

Objectif ? Se rapprocher de la qualif’

Europa League, journée 4. S’il est encore trop tôt pour envisager le classement final de ce prestigieux et passionnant groupe H, on peut d’ores et déjà procéder à de savants calculs. Il est ainsi encore impossible qu’une équipe de cette poule valide officiellement sa qualification pour les 1/16èmes de finale, dès ce jeudi. Car même en cas de victoire du leader lillois sur son dauphin (AC Milan) conjuguée à un match nul entre le Sparta Prague, 3ème et le Celtic FC, 4ème (ou une victoire du Celtic), le LOSC, qui afficherait alors 10 points, n’aurait que 6 unités d’avance sur le troisième, non qualifié pour les 1/16èmes de finale. Il demeurerait donc toujours à portée de tir en cas de défaites lors des 5èmes et 6èmes journées.

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Soumaoro, le bourreau

En s’imposant à Giuseppe Meazza jeudi 5 novembre dernier, le LOSC a non seulement signé un succès de prestige, mais il a également mis fin à l’incroyable série de 28 matchs sans défaite de l’AC Milan toutes compétitions confondues (matchs amicaux compris). Car avant que les Dogues ne passent par-là, le dernier revers des Milanais remontait au 8 mars face au Genoa… D’Adama Soumaoro, titulaire et auteur d’un grand match ce soir-là (1-2).

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En face ? Le leader de Serie A

Depuis leur défaite face aux Lillois au début du mois, les Rossoneri n’ont pas perdu en championnat. Tenus en échec par l’Hellas Vérone (2-2), ils ont ensuite disposé du Napoli (1-3) le week-end dernier. Au classement, l’AC Milan est donc toujours un leader solide et invaincu en Serie A cette saison (20 points, 8 victoires, 2 nuls, 0 défaite) devant Sassuolo, la Roma et la Juventus.
 

Yazici, roi de l’Europa

Ce n’est pas tous les jours qu’un de nos joueurs culmine en tête du classement des buteurs d’une compétition européenne. Avec ses 6 buts au compteur (inscrits à travers deux triplés à Prague et Milan), Yusuf Yazici est actuellement le meilleur scoreur de la phase de poules de l’Europa League, tous groupes confondus. L’international turc du LOSC a inscrit deux buts de plus que ses poursuivants (Darwin Núñez, Benfica ; Paco Alcacer, Villarreal ; Moanes Dabour, Hoffenheim et Michael Liendl, Wolfsberger). Notre numéro 12 a par ailleurs été élu « joueur de la semaine » dans la compétition par deux fois en trois matchs.
 


 

 

Un seul Lille-Milan en métropole lilloise… Il y a 101 ans

Tout a été dit sur ces matchs (souvent légendaires) des Dogues à San Siro face à l’AC Milan. Mais quid de la venue des Milanais à Lille ? Si la finale de la Coupe Latine 1951 s’est déroulée via un match unique en Italie, la Champions League 2006 avait vu les Lombards affronter les Dogues à Bollaert, au match aller (0-0, le 26 septembre 2006). Ce LOSC-AC Milan 2020 serait-il finalement le tout premier rendez-vous entre Lillois et Rossoneri à se tenir dans la métropole lilloise ? Non

L’excellent (et toujours très documenté) blog losciste « DBC LOSC » nous apprend que le 18 septembre 1919, au sortir de la Première Guerre Mondiale, l’Olympique Lillois, l’ancêtre du LOSC a affronté le Milan FC, l’aïeul de l’AC Milan, à travers un match de préparation. Du côté du stade de l’avenue de Dunkerque (pas encore rebaptisé Victor-Boucquet et encore moins Henri-Jooris), les Lillois l’avaient emporté 2-1 contre des Milanais de retour d’une tournée d’été en Belgique. Une rencontre amicale dont les bénéfices allaient être reversés au profit « du monument à édifier aux athlètes lillois morts pour la France ».

Pour aller plus loin sur cette anecdote méconnue

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