​Ces anecdotes méconnues, chinées pour la Braderie de Lille

Ah, la Braderie de Lille. Cet immense marché à ciel ouvert. Ça déambule, ça chine et parfois même, ça tombe sur quelques trésors d’hier, dans une ambiance conviviale. À l’occasion de l’événement du week-end dans la région, nous avons dépoussiéré – avec l’aide du blog DBC LOSC – quelques anecdotes méconnues autres petites histoires qui ont contribué à écrire la grande, celle du LOSC.

Lille en finale d’une coupe d’Europe !

En 1951, le LOSC parvient jusqu'en finale de la Coupe Latine, une sorte d'ancêtre de la Ligue des Champions. Il est ainsi le premier club français à réussir cette performance, même si cette compétition n'est pas reconnue par l'UEFA.

 

On est chez nous !

En championnat, le LOSC a reçu ses adversaires dans six stades différents ! Il s’agit des stades Henri-Jooris (1944-1975), Jules-Lemaire (1944-1949), Grimonprez-Jooris (1975-2004), le Stadium Lille Métropole (2004-2012), le Stade de France (2008 et 2009), puis la Decathlon Arena Pierre Mauroy (ex Grand Stade Lille Métropole, puis Stade Pierre Mauroy) (depuis 2012). En coupe d’Europe, les Dogues ont également joué sept matches « à domicile »… au stade Bollaert de Lens.

 

Buteur option gardien

Connu pour ses qualités de buteur, Jean Baratte a également joué dans les buts du LOSC pour une demi-finale de coupe de France contre Bordeaux en 1952 : l’habituel titulaire, Charles Val, était blessé. Et son remplaçant est resté introuvable… Jean Baratte avait déjà été titulaire dans les buts de l’Olympique Lillois au début de sa carrière : c’était contre le voisin fivois, le 16 mai 1943. Il récidivera une dernière fois en mars 1956, alors qu’il est désormais joueur du CO RoubaixTourcoing en D2 : on le retrouve dans le but (toujours titulaire!) lors d’un déplacement au Havre. Il sera imité 65 ans plus tard par Nicolas De Préville et Ibrahim Amadou, tour à tour propulsés dans la cage l’espace d’un match, face à Strasbourg, en 2017.



1_42.png

 

Et gardiens option buteurs

Au LOSC, il n’y a pas que les attaquants qui marquent : les gardiens de but ont aussi des qualités de finisseurs : Bernard Lama a inscrit un but sur pénalty en 1989 contre Laval en championnat, et Jean-Claude Nadon a fait de même en coupe de la Ligue à Sedan en 1992. Quant à Grégory Wimbée, il est le premier gardien à avoir marqué un but « dans le jeu » en D1, quand il jouait à Nancy : c’était contre Lens, dont le but était gardé par Jean-Claude Nadon, en novembre 1996. Quant à Vincent Enyeama, il a inscrit une quinzaine des buts, sur coups de pied arrêtés avec ses précédents clubs, avant d’arriver au LOSC.

 

Un usurpateur démasqué

En 1954, le LOSC croit faire l'affaire du siècle en recrutant Joseph Zacharias, milieu de terrain de la prestigieuse équipe hongroise. Pas de chance, il s'agissait en réalité d'un légionnaire tchèque qui avait déserté d'Indochine et s'était fait passer pour lui. L'affaire a été révélée quand l'imposteur a fait preuve de toute sa maladresse technique lors d'un match amical contre Rouen, au cours duquel il a même gravement blessé un joueur adverse. Prévenue par les dirigeants du LOSC de la supercherie, la gendarmerie a interrompu le match et arrêté un dénommé Ladislas Vereb.

 

Du LOSC… à la piste de cirque

Après sa belle carrière, au cours de laquelle il a notamment joué pour l'Olympique Lillois puis le LOSC, mais également l’Equipe de France (25 sélections), le gardien de but, Julien Darui, a été brièvement engagé en 1957 par le cirque Jean Richard, pour lequel il arrêtait des penalties sur la piste.

 

Pour battre Paris, il faut les rejouer

En 1985, pour cause de panne de courant, puis en 2000, pour cause de pluie diluvienne, deux matchs LOSC-PSG sont interrompus en seconde période alors que le score est de 1-1. Les deux rencontres sont intégralement rejouées plus tard… Et Lille les gagne à chaque fois 2-0 !

 

Ne rien lâcher !

Quand le LOSC était entraîné par Vahid Halilhodzic (1998-2002), il a inscrit 183 buts, dont... 46 au-delà de la 80e minute. Les Dogues étaient alors réputés pour épuiser leurs adversaires et « ne rien lâcher », comme le disait Fernando D’Amico, l’un des représentants de cette époque. Le meilleur buteur de ce « Vahid Time » est Dagui Bakari (8).



Icon_pa_405287.jpg

 

La douche écossaise

Dagui Bakari, André Guy, Salomon Kalou et Ronny Rodelin partagent une particularité : ils sont les seuls Dogues à avoir marqué lors du même match à la fois du bon et du mauvais côté. Pour André Guy, c’était en décembre 1966 à Rennes (victoire du LOSC 2-1), pour Dagui Bakari c'était en mars 2002 contre Auxerre (défaite du LOSC 2-3), pour Salomon Kalou, en mars 2013 face à Evian (défaite 1-2) et pour Ronny Rodelin, en février 2014 contre Caen (3-3, victoire aux tab) en Coupe de France.

 

Ces jeunes Belges si précoces

Si Leny Yoro a récemment battu des records de précocité en apparaissant chez les pros, Kevin Mirallas reste à ce jour le plus jeune buteur du LOSC, à 17 ans, 7 mois et 2 jours. Il devance deux autres Belges : Eden Hazard (17 ans, 8 mois, et 13 jours) et Divock Origi (17 ans, 9 mois et 14 jours). Kevin Mirallas et Divock Origi ont d’ailleurs marqué leur premier but en L1 sur leur premier ballon joué.



Icon_lam_090306_01_21.jpg

 

Un match à… 10h30

Le dimanche 22 novembre 1936, l'Olympique Lillois reçoit le Racing Club de Paris à... 10h30. Dans la semaine, le maire de Lille et ministre de l'Intérieur, Roger Salengro, s'est suicidé. Son décès suscite une émotion considérable, qui justifie que la ville de Lille soit entièrement dévouée à ses obsèques le dimanche après-midi, avec un grand cortège de l’hôtel de ville jusqu’au cimetière de l’Est.

 

Et si le LOSC s’était appelé le SL ?

Lors de la fusion entre l’Olympique Lillois et le Sporting Club Fivois en 1944, l’appellation « LOSC » n’est pas encore actée. Le club s’appelle provisoirement « Stade Lillois », et joue même son premier match du championnat 1944/1945 avec ce nom. Le « Stade Lillois » gagne 2-1 sur le terrain du CA Paris en novembre 1944 grâce à des buts de René Bihel et de Jean Lechantre. Pour satisfaire les deux parents, deux de leurs initiales sont reprises pour former le LOSC (LO pour l’Olympique Lillois, et SC pour le Sporting Club Fivois) Le premier buteur lillois sous l'appellation « LOSC » est Jean Baratte, contre Le Havre, au Stade Henri-Jooris, pour la première victoire du LOSC 9-2 ! Baratte en inscrira 227 autres pour le LOSC, auxquels il faut ajouter ceux qu’il a marqué, durant la guerre, pour l’Olympique Lillois et pour l’équipe « Lille-Flandres » !



StadeLillois (1).jpg

 

59, c’est le LOSC

La saison du LOSC la plus longue de l’Histoire du LOSC en termes de matchs joués ? 2004-2005, avec... 59 rencontres officielles. La coupe Intertoto (6 matches) et la coupe de l'UEFA (10 matches) sont notamment passées par là !

 

Belmondo au LOSC !

En mai 1976, Jean-Paul Belmondo est présent au stade Grimonprez-Jooris pour le derby Lille/Valenciennes. Présent dans la région pour le tournage du film Le Corps de mon ennemi (au cours duquel on le voit déambuler dans les travées du stade du LOSC), il est guidé par le capitaine du LOSC, Ignacio Prieto, qui lui présente ses coéquipiers. Ce soir-là, le LOSC s’impose 5-1. Le Yougoslave Stanislav Karasi, auteur du dernier but lillois à la 88e – le troisième pour lui – estime qu’il en a assez fait et regagne directement les vestiaires en saluant le public, sous le regard interloqué de ses partenaires.