Salomon Kalou : "Bien défendre, c’est une histoire d’équipe"

En conférence de presse, Salomon Kalou, l’attaquant du LOSC, s’est attaché à répondre à toutes les questions des médias avec la grande gentillesse qui le caractérise, de façon lucide, tout en restant très déterminé.

Salomon, bonjour. On évoque beaucoup les qualités défensives du LOSC en ce moment. Est-ce un problème quand on est attaquant comme toi ?
Non, ça ne m’embête pas du tout. L’aspect défensif d’une équipe concerne tout le monde, même les attaquants qui forment le premier rideau. Or si on se montre solide ces derniers temps, c’est que chacun s’attèle à cette tâche. Bien défendre, c’est une histoire d’équipe. Après, pour gagner, il faut aussi marquer, ce qui a été le cas pour tous les attaquants depuis le début de saison (sourire complice).

Prend-on tout de même du plaisir lorsqu’on évolue devant comme toi, dans un match qui ressemble à celui de Montpellier (0-1) ?
Bien sûr ! On voit que l’esprit collectif s’inscrit parfaitement chez nous depuis l’entame de cet exercice 2013-2014. On veut encaisser le moins de buts possibles ensemble et on sait aussi qu’on possède le potentiel suffisant pour aller trouver le chemin des filets. Il n’y a donc aucun doute sur la notion de plaisir. Pour revenir à notre victoire à la Mosson, c’est vrai qu’avec Nolan (Roux), on en a discuté à la mi-temps : on s’est dit qu’il y avait des matchs comme ça, où on ne toucherait pas beaucoup de ballons, mais où il faut savoir davantage penser à l’équipe. Au final, on a obtenu la victoire et c’est ça le plus important.

Tu es donc ressorti satisfait de votre succès montpelliérain…
Disons que la façon dont on a défendu à Montpellier est une base. Après, on peut encore progresser dans plein d’autres domaines, notamment offensivement. Je pense à la réception de Nice (0-2), lors de laquelle on s’est créé des opportunités, en manquant de réalisme et en perdant. Là, c’était l’inverse : une occasion, un but. Malgré cela, on est en progression et tant qu’on peut réaliser de bons résultats et engranger des points, c’est bon pour la confiance.

Cette position de troisième au classement valide-t-elle d’autant plus ton choix d’avoir voulu rester au club cet été ?
Oui, je suis vraiment content d’être au LOSC. Je savais qu’il y avait quelque chose à faire avec cette équipe. Maintenant, il est encore trop tôt pour juger. Le championnat est très long et c’est inutile de s’enflammer. Ça peut aller très vite dans les deux sens. Gardons donc la tête sur les épaules, continuons à bosser aux côtés du coach qui arrive à faire passer son discours auprès du groupe. Tant que chacun continuera d’apporter un peu plus, on sera sur la bonne voie.

Quel regard portes-tu sur les performances de Vincent Enyeama ?
Souvent, quand on n’est pas bien, on a besoin d’un gardien qui rassure, qui remet l’équipe en confiance. Ce fut le cas à Montpellier, où Vincent a été énorme, a sorti un penalty et quelques ballons chauds. C’est quelqu’un de sympa, souriant et ça aussi ça compte dans le vestiaire. Il vient tous les jours à l’entraînement avec le sourire, n’est jamais fâché, encourage toujours ses partenaires si la défense flanche un peu pendant les séances. C’est important pour les jeunes de sentir les plus anciens ne pas lâcher, tout en leur laissant l’opportunité de s’exprimer.

À propos de Côte d’ivoire-Sénégal, comment réagissent Idrissa Gueye et Pape Souaré après le match aller (1-3) ?
Ils m’en veulent un peu (il rit). Ils gardent l’espoir de se qualifier donc ils restent cools. De mon côté, je ne les chambre pas car je sais que c’est difficile de manquer une Coupe du Monde... Et comme on a besoin d’eux en championnat pour qu’ils nous apportent des points, il ne faut pas les perturber (large sourire). Partir au Brésil disputer un Mondial, au pays du football, est le rêve de tout un chacun. Le fait de le leur briser est difficile. Alors j’essaie d’être gentil avec eux (fou-rire).

Merci Salomon Kalou.