Sacrebleu ! Revoilà (déjà) Djibril Sidibé

PAR MAXIME POUSSET

Il est arrivé comme un bleu, il est reparti comme un Bleu. Ce "B" majuscule synonyme d’Équipe de France, Djibril Sidibé l’a gagné par sa progression linéaire autant que par sa régularité. À l’heure de retrouver le LOSC, le néo-monégasque nous raconte sa nouvelle vie, sans oublier d’où il vient.

Salut Djibril, ça va ?
Salut, ça va très bien, je viens tout juste de rentrer de Biélorussie là.

160909sidibe3.jpgAlors, ce séjour en Bleu, tu nous racontes ?
Très enrichissant, sportivement comme humainement. J’avais déjà découvert ce groupe avant l’Euro en tant que réserviste. Mais cette fois, j’ai eu la chance de revêtir ce maillot. Et je peux dire que c’est une vraie fierté d’avoir pu l’arborer deux fois d’affilée. À partir du moment où tu portes cette tunique, tu te dois d’être irréprochable, de montrer l’exemple. D’autant qu’il existe un gros engouement autour de cette Équipe de France. Elle est quand même vice-championne d’Europe, toutes les autres sélections l’attendent au tournant.

Ces premières capes, tu les connais en tant que Monégasque. Mais elles ont en partie été gagnées par tes années lilloises n’est-ce pas ?
(il sourit) Je ne sais pas, peut-être que notre bonne saison dernière et la finale de Coupe de la Ligue sont restés dans un coin de la tête du sélectionneur, c’est vrai. Le début de réussi de l’ASM et ces matchs de très haut niveau contre Fenerbahçe, Villarreal et le PSG ont aussi dû peser dans la balance. J’avais de toute façon ces objectifs en tête en signant à Monaco : ceux de franchir un palier sportivement avec un club qui grandit en France, de jouer la Champions League, des matchs intenses… et puis d’intégrer le groupe tricolore.

Avec un peu de recul, que gardes-tu de tes années lilloises ?
(il pèse ses mots) J’ai beaucoup mûri comme joueur, mais aussi en tant qu’homme. J’ai parfois connu des périodes difficiles lors desquelles je jouais moins. Mais j’ai travaillé, beaucoup travaillé. J’ai côtoyé des joueurs d’une grande qualité humaine comme Rio Mavuba, Florent Balmont, Steeve Elana ou Marko Basa notamment, qui m’ont énormément conseillé. Lille représente 4 ans de ma vie, mes deux enfants y sont nés, ce sont un peu des petits ch’tis (sourire). Et puis j’ai noué de belles affinités avec des gens d’ici. Le Nord est connu pour ses qualités de générosité. Je le confirme.

Samedi, tu vas retrouver un stade et une équipe que tu connais bien. À quel genre de rencontre t’attends-tu ?
J’imagine un match très ouvert, même si les deux coachs possèdent une très grosse culture tactique. Je connais bien cette équipe lilloise et cet esprit de ne rien lâcher, ce bloc défensif dur à bouger, ces atouts offensifs capables de marquer n’importe quand comme Eder, ces joueurs rapides à l’image de Benzia, Mendes ou De Préville. Il faudra se montrer patient et surtout, très efficace. J’ai hâte de jouer ce match-là.

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Au fait, comment la sens-tu cette équipe lilloise cette saison ?
Une fois l’élimination en Coupe d’Europe totalement digérée, les Lillois vont monter en puissance. Ils n’auront que le championnat et les coupes nationales à disputer cette année, si bien qu’ils seront souvent plus frais que leurs concurrents. Si le groupe n’est pas embêté par les blessures, le LOSC peut selon moi espérer réaliser quelque chose de beau.

Les supporters lillois n’ont pas eu l’occasion de te dire au revoir. Aurais-tu un message à leur faire passer ?
(il réfléchit) J’aimerais simplement leur dire merci pour toutes ces années. Quelque part, j’ai un peu grandi avec eux, j’ai connu des périodes compliquées et d’autres remplies d’émotions. Ils ont toujours été là pour moi et m’ont beaucoup apporté. Ce sont des gens plein de qualités. Je leur souhaite sincèrement une bonne saison.

Merci Djibril, on se dit à samedi, 20h. Et ne te trompe pas de vestiaire car cette fois, c’est celui de droite en descendant du bus ;-)

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