Dos Santos-Cabral : leur histoire face aux Verts

En marge du rendez-vous LOSC-ASSE, au Grand Stade, ce dimanche 26 mai (21h), un hommage sera rendu à la mythique victoire lilloise de 1979. Cette année-là, les Dogues l’avait emporté (3-0) face à des Stéphanois alors champions de France en titre, à Grimonprez-Jooris. En mémoire de cet exploit, LOSC.fr a recueilli le témoignage de deux anciens Dogues ayant contribué à cette performance, Arnaud Dos Santos et Roberto Cabral, aujourd’hui réuni sous la bannière du Royal Mouscron Peruwelz.

Efficacité optimale, solidarité maximale

Arnaud Dos Santos : « Ce soir-là, nous avions été dominés et ballotés dans tous les coins du terrain. De mémoire, il me semble qu’on a passé le milieu de terrain qu’à six reprises… Et nous avons marqué trois fois (large sourire). Pour les personnes n’ayant vu que le résultat, une victoire 3-0 paraît très nette, mais en réalité, nous avons énormément souffert. Les Stéphanois ont même vu un pénalty repoussé par les gants de Philippe Bergeroo, héroïque ce soir-là. On peut dire qu’ils ont bu le calice jusqu’à la lie. Finalement, comme souvent dans le football, l’efficacité a prédominé sur le collectif de l’adversaire, en l’occurrence le grand Saint-Étienne. »

Roberto Cabral : « Pour moi, c’était la première fois que je voyais autant de monde dans un stade, ici en France, même si j’étais habitué aux grosses ambiances quand j’étais en Argentine. Ce que je retiens ? On a battu les Verts en ne dépassant que très peu le milieu de terrain. J’ai d’ailleurs eu la chance de marquer le premier but vers la 65e minute, avant de distiller une passe décisive à Pierre Pleimelding. Ce dernier avait ensuite porté la marque à 3-0, sur une passe de Zarko Olarevic. Saint-Étienne a dominé, mais ça n’a pas suffi. »

Roberto Cabral : « C’était la première fois que je voyais autant de monde dans un stade, ici en France. »


Une rencontre historique devenue mythique

Arnaud Dos Santos : « On a joué contre le grand Saint-Étienne de Santini et Rocheteau, le stade était plein à craquer. Gagner 3-0 contre le champion de France en titre, une équipe habituée des compétitions européennes avait un retentissement très important. D’autant que le match était télévisé, il prenait ainsi une ampleur phénoménale. C’était un grand moment à vivre, surtout en tant qu’acteur. »

Roberto Cabral : « On avait conscience de réaliser un exploit. D’ailleurs, Saint-Étienne a perdu le titre chez nous cette année-là, (Strasbourg a remporté le championnat avec 56 points contre 54 pour les Verts). Mais c’est avec le temps que nous avons mesuré l’impact de cette performance parce que les supporters s’en souviennent encore aujourd’hui, plus de trente ans après. En 1979, nous produisions un jeu très offensif et avions l’habitude de faire souvent trembler les filets (67 buts cette saison là), à l’image du LOSC champion de France en 2011. »

34 ans après…

Arnaud Dos Santos : « Les Lillois ont beaucoup de chance d’évoluer dans une enceinte d’une telle envergure, même si le stade Grimonprez-Jooris a connu des moments forts, également. C’est extrêmement sympathique de garder en mémoire que les anciens ont participé à la construction du LOSC actuel. À l’époque, nous venions de remonter en première division alors qu’aujourd’hui, le club participe très souvent aux compétitions européennes. Ce sera aussi l’occasion de rendre un dernier hommage à "Ploum" (Pierre Pleimelding) qui avait réussi un doublé lors de cette rencontre. Il devait d’ailleurs participer à ce coup d’envoi avec nous… »

Roberto Cabral : « Ça fait toujours plaisir de retrouver des anciens partenaires, même si cela appartient au passé. On constate aujourd’hui que le LOSC a grandi et qu’il a accompli de belles choses pendant toutes ces années. J’avais d’ailleurs déjà eu l’occasion de fouler la pelouse du Grand Stade, lors du dernier rassemblement des Anciens Dogues à l’occasion de l’inauguration (LOSC-Nancy  1-1, le 17 août 2012). »

Arnaud Dos Santos : « C’était un grand moment à vivre, surtout en tant qu’acteur. »


L’histoire continue au RMP !

Arnaud Dos Santos : « Avant de rejoindre son club filiale, je faisais partie de la cellule de recrutement lilloise tandis que Roberto s’occupait des jeunes. Il y a 34 ans, je n’aurais absolument pas pensé que je retrouverais mon équipier à mes côtés pour entraîner une équipe. Et pourtant, Jean-Michel Vandamme (Conseiller sportif du président) et de Rudi Garcia nous ont offert l’opportunité de retrouver le métier d’entraîneur pour aider le LOSC, au Royal Mouscron Peruwelz. Pour l’anecdote, j’ai fait la connaissance de l’actuel coach lillois quand il était encore joueur, j’entraînais alors le LOSC (1982-1984) et c’est moi qui l’ai lancé en première division. »

Roberto Cabral : « J’ai toujours été attiré par la fonction d’entraîneur, même si étant jeune, je n’y pensais pas. On a la chance de pratiquer un très beau métier. Tant que la passion du jeu reste présente et que la volonté de faire plaisir persiste, on peut continuer. Avec Arnaud, nous avons joué ensemble au LOSC, puis il est devenu coach. Ensuite, nous avons partagé le même banc de touche à Amiens (1994-1998). Nous avons eu l’occasion de travailler à nouveau ensemble pour le Royal Mouscron Peruwelz et tout se passe très bien. »

Merci à Arnaud Dos Santos et Roberto Cabral pour leur disponibilité. Retrouvez les sur la pelouse du Grand Stade, ce dimanche, pour le coup d’envoi du match LOSC-ASSE (21h).