LOSC-PSV (2-2) : Les Dogues méritaient mieux
Impériaux durant quatre-vingt minutes, les Lillois ont finalement concédé le nul face au PSV Eindhoven (2-2). Gueye (6’) et De Melo (31’) avaient décanté les débats, mais les Néerlandais ont trouvé les ressources pour revenir au score grâce à Bouma (83’) et Toivonen (84’) durant une belle partie ouverte. Le match retour promet !
Alors que le LOSC et le PSV Eindhoven surfent sur une belle vague dans leur championnat respectif, occupant tous deux la place de leader, ils se défient au détour d’une rencontre européenne en ce milieu du mois de février. Ce 1/16e de finale aller de l’UEFA Europa League est l’occasion pour les deux formations de se jauger. Pour faire profiter tout son groupe, Rudi Garcia procède à une revue d’effectif quasi complète : Gueye, Vandam, Dumont, Rozenhal, Emerson ou encore Frau, De Melo et Obraniak sont alignés d’entrée. De son côté, Fred Rutten, le coach néerlandais, a choisi de titulariser ses joueurs en forme du moment : Dzsudzsac, Toivonen, Engelaar, Lens et Berg. Voyons ce que cela donne lors de ce choc au sommet !
Gueye et son boulet de canon !
Tandis que l’antre du Stadium affiche complet dans une ambiance surchauffée, les acteurs emboitent le pas sur la pelouse villeneuvoise. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça a le don de motiver grandement les troupes lilloises : premier corner d’Obraniak, Isaksson repousse des poings et Gueye, au deuxième ballon à vingt mètres, envoie un missile supersonique dans les filets (1-0, 6’). Voilà comment lancer idéalement la partie ! La réaction d’orgueil batave ne se fait pas attendre : le poison Dzsudzsac oblige Landreau à la parade (16’), alors que dans la confusion, les Lillois évitent l’égalisation de justesse. Le match est plaisant, ouvert et les jeunes pousses nordistes prennent leur chance, à l’image de Vandam dont la frappe est légèrement dévissée (24’). Frau, dont le pressing paie, voit son shoot lui aussi sortir (25’), tout comme Emerson qui souhaitait faire un copier-coller du but de Gueye (28’).
De Melo, monsieur efficacité
À la demi-heure de jeu, le constat semble clair : le LOSC évolue de manière très positive et reste parfaitement en place défensivement. Du coup, les Néerlandais sont perdus. À tel point que sur une action d’école initiée par Gueye qui décale Debuchy à droite, De Melo, à la réception du centre, double la mise d’une tête croisée magnifique (2-0, 31’). Les Dogues sont survoltés ! Attention tout de même à ne pas céder face à la meilleure attaque hollandaise : Landreau, impérial depuis l’entame, sort proprement dans les pieds de Berg (41’). Jusqu’à la pause, il n’y a qu’une seule équipe sur le terrain : le LOSC !
Le LOSC domine les débats
Comme un seul homme, les onze loscistes reviennent des vestiaires et dès le coup d’envoi, avertissent le PSV : ils ne lâcheront rien. Chedjou le démontre par un pressing efficace, enchainé d’un rush solitaire et d’un tir qui s’envole (47’). Et comme en première mi-temps, les Dogues suivent les deuxièmes ballons : Dumont à la manœuvre, s’applique sur un plat du pied qui frise le montant gauche (50’). Frau lui, se la fait en solo : sa course perçante le met en situation préférentielle mais son shoot n’attrape pas le cadre (57’). Bref, la physionomie du match ne change guère, les Dogues dominent, se montrent dangereux et gèrent les temps faibles. Les inquiétudes se font rares sur les cages de Landreau car tout le monde veille au grain. Il reste un quart d’heure à jouer.
Le PSV revient sans briller
Alors que les coachs font tourner leur effectif - Debuchy et Vandam ont d’ailleurs droit à une standing ovation de premier ordre - Cabaye, fraîchement entré en jeu décoche un coup franc détourné in extremis par Isaksson (75’). Tout semble parfait, jusqu’à ce que la rencontre se renverse : Bouma, qui suit un tir repoussé par la barre (2-1, 83’) et Toivonen en contre (2-2, 84’) bouleversent complètement la donne. Les Néerlandais totalement absents durant quatre-vingt minutes sortent de leur torpeur et glacent les Lillois. Les minutes défilent trop vite pour refaire un break et les Dogues sont contraints de concéder le nul.
Alors que les hommes de Rudi Garcia pensaient avoir fait le plus dur, les protégés de Fred Rutten ont modifié les paramètres du match retour. S’ils veulent se qualifier, les Lillois devront s’imposer ou faire plus de 2-2 à Eindhoven. Match retour dans une semaine…