LOSC-SMC (3-1) : Comme des poissons dans l'eau

Si le dicton conseille de ne pas se découvrir d’un fil, difficile de le respecter en cette journée particulièrement estivale pour ce premier samedi d’avril. Ce temps idéal s’est invité tandis que la 29e journée de Ligue 1 prend place. À cet effet, le LOSC accueille le SM Caen au cœur d’un Stadium Lille Métropole à guichets fermés. Sur un gazon plus vert que jamais, les Dogues s’avancent avec une équipe qui en jette : seul Rami, victime de son fantastique retourné acrobatique avec les Bleus, manque à l’appel. Franck Dumas doit lui composer avec bien plus d’absents, notamment Tafforeau, l’ex emblématique capitaine lillois. Alors que les spectateurs massés à Villeneuve d’Ascq trépignent d’impatience, Michel Seydoux remet un chèque à l’association So Street - l’une des Grandes Causes du LOSC 2010-2011 - en préambule d’une rencontre que tout un peuple nordiste attend.

Une avalanche d’occasions lilloises

Cette fois, c’est l’heure. Les gladiateurs dans l’arène ne tardent pas à se mettre en lumière, surtout ceux du LOSC : les Dogues exercent une pression plus qu’intense sur les cages tenues par Bosmel. La première incartade se conclut par une frappe au-dessus de Cabaye (3’). La suite ? Une contre-attaque supersonique de Gervinho, mal négociée à l’arrivée, Hazard ne pouvant redresser le cuir (4’). S’en suit un centre pour Sow qui contrôle du droit et tire du gauche : Bosmel capte (12’) Parfaitement installé dans ce match, le LOSC propose un football total. Balmont, le revenant, adresse un centre parfait à Gervinho dont la tête effleure le poteau droit (15’). Le premier quart d’heure est à sens unique. Mais le score, toujours nul et vierge.

Chedjou marque, Landreau tient la baraque

Et pourtant, ce n’est pas faute d’essayer, la preuve à nouveau avec Sow qui manque le coche d’un cheveu (20’). Dans la foulée, Gervinho est illicitement bousculé dans la surface lors d’un rush ultra-rapide. M. Cailleux prend la bonne décision : penalty ! Cabaye s’en charge, mais Bosmel repousse l’échéance (26’)… jusqu’à la demi-heure de jeu. Alors que Gervinho met de nouveau le portier caennais à l’épreuve, sur le corner qui en découle, Chedjou transperce tout d’une tête rageuse (1-0, 30’). Une juste récompense ! Qui aurait pu être bonifiée si Sow n’avait pas trouvé la barre transversale sur sa route (36’). Les hommes de Rudi Garcia mettent une telle envie dans leur entreprise que l’espace d’un moment, ils en oublient de défendre. Heureusement, ils peuvent compter sur un Landreau magistral à deux reprises : d’abord dans les pieds de Mollo (39’), puis aux devants de Raineau (45’). 1-0 à la pause, ce n’est pas cher payé pour le LOSC !

Hazard-Sow-Gervinho : le triangle d’or

Dès le retour des vestiaires, les Nordistes remettent les gaz : à deux reprises, Sow voit le but fuir ! (49’) Mais changement de physionomie, les Lillois décident clairement de laisser davantage de possession à leurs adversaires… pour mieux exploser. Si bien que sur l’incursion losciste qui suit, Hazard profite d’un ballon qui traîne pour fusiller Bosmel ! (2-0, 61’) Le LOSC peut prendre une grande inspiration. Pour repartir encore plus fort ! Gervinho, Gueye, Sow : tous assènent des coups à Bosmel qui dégage chaque assaut avec l’énergie du désespoir (71’). Mais les Dogues sont inarrêtables maintenant : Gervinho s’enfonce et centre au cordeau pour Sow qui reprend victorieusement du gauche (3-0, 73’). La folie s’empare du Stadium ! Le dernier buteur peut sortir sous les ovations, signant au passage sa vingtième réalisation. Évidemment, dans la ferveur, les Dogues se lâchent complètement. Les actions s’enchaînent, mais ce sont les Caennais qui en profitent. À la réception d’un centre tendu, El Arabi améliore lui aussi son quota buts (3-1, 85’). On en reste là, bouché bée devant cette magnifique partie.



Le LOSC accroche trois points extrêmement précieux au sommet du classement. Devant un public conquis, les Dogues peuvent désormais se tourner vers la suite des hostilités. Prochain rendez-vous : AS Monaco-LOSC, samedi 9 avril à 19 heures au Stade Louis II.