L'interview

La détermination de Lucas Chevalier avant Monaco

Évacuée la frustration de la défaite à Reims. Une semaine après, le LOSC est déjà sur le pied de guerre pour une nouvelle bataille cruciale dans la course à l’Europe : un déplacement à Monaco, ce dimanche (17h05). Lucas Chevalier nous livre son état d’esprit avant la rencontre.

Lucas, comment l’équipe a-t-elle vécu cette contre-performance à Reims et la semaine d’entraînement qui a suivi ?  
Ce match à Reims, on voulait vraiment le gagner pour se mettre dans les meilleures conditions avant d’aborder Monaco et Marseille. Mais concrètement, nous n’avons pas fait ce qu’il fallait sur le terrain. Et ce n’est pas la première fois cette saison. C’est donc qu’il y a une raison, qu’il y a encore quelque chose à bosser. C’est pour cela que l’entraînement existe. Mais c’est vrai que tout cela est très frustrant car on ne saisit pas les opportunités de prendre de l’avance.

Tu parles de votre position au classement ?
Oui. Jusqu’à présent, nous avons eu la chance que derrière, ça ne gagnait pas non plus. On a donc toujours le destin entre nos mains, mais il faudra être meilleur dans les matchs qui arrivent. Maintenant, il faut aussi se dire que ce n’est pas parce qu’on ne gagne pas contre Reims qu’on ne peut pas battre Monaco. À l’aller (4-3, 23/10/22), nous l’avons emporté. Le plus important, c’est vraiment ça : gagner.

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Même si cette victoire implique de prendre des buts ?
(il sourit). Franchement, j’ai vraiment pris du recul sur cette question des clean sheet. Je préfère gagner 2-1 que de faire 0-0. S’il faut prendre 3 buts pour qu’on l’emporte 4-3, alors je prends trois buts, je suis OK là-dessus. Je ne suis pas un grand fan de statistiques. Après, si je peux finir un match sans prendre de but, je le vois comme du bonus. Réaliser un clean sheet n’est pas qu’un succès du gardien. C’est une réussite collective. L’équipe tout entière s’en réjouit.

Comment vois-tu cette fin de saison, à 4 matchs du terme, et avec Rennes et Lyon situés à 3 longueurs au classement ?
Je me dis que tant qu’on est devant, nous avons les cartes en main. Peu importe qui on joue, ça reste un match de foot, tout est possible. On a un joker, un seul. Nous ne sommes donc pas dans un transat, il faut faire attention. Tout peut aller très vite. Une victoire ou une défaite et les situations peuvent changer rapidement en quelques jours. Il faut aussi savoir que tout le monde ne va probablement pas gagner tous les matchs.

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En déplacement, l’équipe ne connaît pas la même réussite qu’à domicile. Comment l’expliques-tu ? 
C’est vrai que cette saison, nous avons souvent eu une petite faiblesse à l’extérieur. Je ne sais pas l’expliquer, car en plus, on a souvent eu un parcage plein, bruyant et impressionnant. Ça n’a pas été le cas tous les ans. Il y a un bel engouement, c’est magnifique, ça nous pousse beaucoup. C’est juste dommage que nous n’arrivions pas toujours à récompenser nos supporters par nos résultats à l’extérieur.

D’un point de vue individuel, comment vis-tu cette saison, ta première en Ligue 1 en tant que titulaire, rappelons-le ?
C’est encore une nouvelle étape par rapport à l’année dernière. Tout est beaucoup plus important, que ce soit sur le plan footballistique ou médiatique. La rapidité dans le jeu, l’exigence… Le curseur est plus haut, donc il faut s’adapter. Je sais que j’ai encore pas mal de choses à améliorer. J’essaye de garder la tête froide. Je reçois plus de retours positifs que négatifs. J’essaye de gérer au mieux ces montagnes russes d’émotions que l’on ressent tous dans une carrière de footballeur. Je suis un compétiteur, j’aime gagner. Donc même si je réalise un bon match mais que le résultat n’est pas positif, je vais être frustré.