​Flo Balmont vu par ceux qui l’aiment

PAR MAXIME POUSSET

Ils l’ont eu comme partenaire, comme ami ou comme idole. Qu’ils soient joueurs, entraîneurs, ou supporters-humoristes, tous ont apprécié Florent Balmont le joueur, mais aussi l’homme. Trois jours avant #LOSCDFCO, à l’heure de rendre hommage au plus Lillois des Dijonnais, nous leur avons demandé de nous raconter Flo. Leur Flo.

Stéphane Dumont, complice de l’entrejeu (2008-2011)

« Flo est quelqu’un avec qui j’ai toujours eu une attache sur le terrain, mais aussi en dehors. J’aime beaucoup sa mentalité, son état d’esprit de guerrier, son agressivité sur le ballon, un peu à l’opposé de ce qu’il dégage dans la vie de tous les jours. On s’est rapidement bien entendu tous les deux, il est devenu un véritable ami. Je lui souhaite beaucoup de bonheur à Dijon, dans ce nouveau challenge qu’il est parti relever. Qu’il sache en tout cas que ce fut un réel plaisir de le côtoyer ici. Il a énormément donné au LOSC. Florent Balmont fait et fera partie de ces joueurs qu’on n’oublie pas. »

« Un souvenir marquant le concernant ? C’est plutôt une époque qui me revient en tête, celle du doublé en 2011. Je repense à toutes ces fois où on se retrouvait ensemble avant les matchs. Nous étions une belle bande de potes. Le simple fait de venir à l’entraînement, à l’hôtel, en mise au vert, la moindre demi-heure vécue ensemble était un moment de pur plaisir, car on savait qu’on allait rigoler. Et puis dès qu’on entrait sur le terrain, on se défonçait, il existait une alternance entre déconnade et grinta. J’ai connu pas mal de groupes au cours de ma carrière, mais je peux dire que dans celui-là, une ambiance exceptionnelle régnait. On était tout simplement heureux d’être là, heureux d’être ensemble. »

160817DumontBalmont.jpg

Pierre-Alain Frau, partenaire de chambrée (2008-2011)

« Flo, je l’avais déjà croisé brièvement à Lyon et le courant était déjà bien passé entre nous. Dès son arrivée au LOSC, on s’était mis ensemble en chambre lors des mises au vert… Et ça a duré trois ans. Vers la fin, on avait même la possibilité de séjourner seul à l’hôtel, mais on préférait quand même rester ensemble (sourire). À ses côtés, je garde le souvenir de trois belles saisons avec beaucoup de bons moments. »

« Nous sommes tous les deux animés par les mêmes valeurs : la simplicité, la famille, les amis. C’est aussi le genre de mec prêt à rendre service à tout moment. Quand j’ai été agressé, par exemple, il a été le premier à venir nous soutenir. C’est vraiment quelqu’un sur qui on peut compter. Je sais que le public lillois lui réservera une belle ovation samedi. Déjà à mon niveau, alors que j’ai moins marqué l’histoire du club que lui, j’avais reçu un accueil mémorable à mon retour (LOSC-Sochaux, 2-0, le 08/02/14). En tout cas, il le mérite. »

160817FrauBalmont.jpg

Steeven et Christopher, supporters chambreurs

« Pour nous, jeunes supporters, Florent Balmont est surement l’un des joueurs qu’on a le plus vu sur un terrain, l’un des derniers représentants de la génération 2011. Nous étions d’ailleurs au Stadium pour son premier match avec le LOSC. Et on a tout de suite compris à qui on avait à faire, à un guerrier, à un petit chauve avec la gnac, qui mouille le maillot, qui est toujours exemplaire, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Notre gimmick "Balmont Hooligan" est venu naturellement. Déjà parce qu’on l’a souvent entendu en tribune et qu’on le reprenait avec nos potes, mais aussi pour parodier ce côté battant. On a tendance à le cantonner à ce rôle de pitbull, mais Florent Balmont, ce n’est pas que ça. Techniquement, on se souvient de buts et de passes de très haut niveau. »

« Il incarne aussi un personnage, celui du père de famille sympa, simple, travailleur et loin de certains clichés sur les footballeurs. Il est même peut-être l’un des seuls joueurs à avoir fait l’unanimité chez les supporters du début à la fin. Il s’est tellement imprégné de cette culture nordiste qu’il a même fini par en prendre l’accent (sourire). Ça nous fait bizarre de le voir partir, mais on est aussi content qu’il puisse vivre ce dernier challenge à Dijon. On sera au stade samedi et on espère qu’il ne marquera pas… »

Ludovic Obraniak, ami d’épopée... et bien plus que ça (2008-2012)

« Quand je pense à Flo, j’ai d’abord l'image d'une belle amitié qui perdure malgré la distance. Disons qu'en football l'amitié est généralement quelque chose d'éphémère, elle dure souvent le temps d'un contrat ou d'un passage dans un club. L'expérience m'a prouvé qu’elle ne perdure que trop rarement. Je peux le dire, Flo fait partie de mes amis du "foot" et honnêtement, ils ne sont pas nombreux. »

« À ses côtés, j’ai vécu deux, trois événements marquants, comme ce match face au PSG, (oui, encore eux ;-) en janvier 2010 (victoire 3-1). Ce soir-là, j’ouvre le score, Flo inscrit le deuxième et Franck (Béria) le troisième. Vous imaginez les probabilités pour qu’on marque tous les trois dans un même match ? De plus, le deuxième but est incroyable. Je m'arrache sur le côté et je centre au premier poteau et je vois Flo s'élevait au dessus de tout le monde et catapulter le ballon dans le but. J'ai eu l'impression qu'il volait. Ce soir-là, j'ai découvert "Air Balmont" (sourire). »

« L’autre souvenir qui me revient en tête remonte au titre de champion. Après le sacre au Parc, on est rentré fêter ça tous ensemble en boîte. L’agitation était telle qu’après quelques heures, on a décidé avec certains joueurs de trouver un endroit un peu plus au calme. Si mes souvenirs sont bons, il y avait Flo bien sûr, Franck (Béria), Pierre-Alain (Frau), Steph (Dumont), Mika (Landreau) et moi. On a pris le temps d'apprécier et de savourer ce qu’on venait d'accomplir ! Inoubliable. »

« Florent Balmont restera une personnalité marquante de l’histoire du LOSC, ne serait-ce que parce qu’il fait partie de cette équipe de 2011. On peut également louer sa longévité, son dévouement, sa loyauté, son caractère, aussi mauvais soit-il. Pour toutes ces qualités, il restera un Dogue et j'espère que les gens le célèbreront en tant que tel samedi. »

160816BalmontObraniak_0.jpg