​Serial-leader chez les jeunes !

PAR MAXIME POUSSET

Connaissez-vous le point commun entre la CFA 2, les U19, U17, U16 et U15 du LOSC ? À la trêve, ces cinq équipes sont en tête de leur groupe. Un constat hautement positif qui tend à rendre hommage à l’important travail de formation mis en place depuis des années au sein du club. État des lieux avec David Meresse, coordinateur du centre de formation.

Le "spé" livre ses secrets

« Il n’y a pas de miracles, pour obtenir de bons résultats, il faut d’abord de bons joueurs, ce que nous avons au LOSC. Placer cinq équipes en tête de leur poule à la trêve indique qu’il existe de la qualité, des joueurs intéressants dans chaque catégorie d’âge, même s’il convient toujours de modérer ce genre de résultats. Depuis cet été, on a beaucoup insisté sur une nouvelle organisation avec davantage de séances spécifiques.On propose aux garçons, en plus des entraînements collectifs, des spécifiques aux postes et une individualisation axée sur un travail répétitif et ciblé. »

Quoi de mieux qu’un ancien pro… pour le devenir

« Pour appliquer cette politique, on se base sur un staff très étoffé. Chaque équipe évolue sous la direction de son responsable, qui n’est autre que l’entraîneur. Autour d’eux s’organisent d’autres éducateurs, essentiellement d’anciens footballeurs professionnels, impliqués dans l’animation des ateliers spécifiques selon leur ancien poste (Karim Boukrouh pour les gardiens, Pascal Cygan et Stéphane Pichot pour les défenseurs, Stéphane Dumont pour les milieux, Stéphane Adam pour les attaquants…). On arrive parfois à des séances de 15-20 joueurs avec 4 entraîneurs autour du terrain. Cela peut paraître surprenant, mais ce travail porte ses fruits. »

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Former, mais aussi détecter

« Nous possédons également une cellule de recrutement qui fonctionne bien au niveau du centre de formation. Elle est compétente sur la région Nord-Pas de Calais, même si on peut améliorer nos effectifs, avec l’apport de quelques  joueurs. On va également tâcher de devenir plus actifs sur l’ensemble de la France. L’objectif est de dénicher des jeunes dont la progression a fait qu’ils auraient pu intégrer un club pro par le passé. Mais qui, pour des raisons diverses, notamment athlétiques, progressions tardives, n’en ont pas eu l’opportunité. Puis on s’aperçoit que vers 16 -18 ans, ces joueurs décrits parfois comme "trop petits" quelques années plus tôt, sont désormais en mesure d’aller voir plus haut. »

Peaufiner la post-fo

« En CFA 2, U19 ou U17, le rythme de travail est d’au moins une séance par jour, voir même deux le mardi et le jeudi, sans compter les matchs. Tandis que chez les pros, la cadence est différente, elle est rythmée en fonction des différentes compétitions avec une gestion de la récupération. Aujourd’hui, plusieurs jeunes joueurs se trouvent dans une situation intermédiaire, aux portes des pros. Mais comme leur temps de jeu est limité en Ligue 1 du fait de la concurrence, il est important qu’ils continuent à travailler. C’est ce qu’on appelle la post-formation. Pour eux, le club met en place un programme avec Patrick Collot et Cherif Oudjani, notamment. S’il n’est pas convoqué en équipe première, le jeune footballeur continuera de travailler le week-end de façon à se tenir prêt physiquement, mais aussi mentalement le jour où l’opportunité s’offrira à lui. »

Merci David Meresse.
 
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