2008-2015 : SES ANNÉES LILLOISES VUES PAR RIO MAVUBA (3/3)

Alors qu’il a prolongé son contrat de quatre ans avec les Dogues, Rio Mavuba s’est posé avec LOSC.fr, avant son départ en vacances, pour revisiter des moments clés de ses sept années lilloises. Troisième et dernière partie avec son but au Parc des Princes, son discours "gagnant" contre l’OL, son joueur le plus marquant ou sa Coupe du Monde 2014 au Brésil.

LE PREMIER BUT AU PARC DES PRINCES : PSG-LOSC 2-2

(Mavuba, Kalou sp, le 22/12/13, J19)

« Je pense que cela a été notre plus belle prestation en 2013-2014. Ce jour-là, même si nous sommes dans une bonne spirale, on arrive au Parc des Princes avec un statut d’outsider. Le PSG est hyper favori. Au final, on répond présent, en mettant l’agressivité nécessaire dans notre jeu pour contrarier les Parisiens. On parvient à rivaliser sur ce match, à leur tenir tête, même si on se retrouve mené au score. Et comme un symbole, je marque au Parc. Tout de suite, je me dirige vers les supporters lillois. Ça reste un moment fort, surtout qu’à la fin de cette saison-là, on termine sur la troisième marche du podium alors qu’on n’était forcément attendu à cette place au départ.  Zlatan ? (il se marre) Cela a fait le buzz, mais franchement, sur le coup, je ne sais pas qui est derrière moi. Voilà, je suis tombé sur le grand (rire)… »

LE DISCOURS LE PLUS EFFICACE : LOSC-OL 2-1

(Gueye, Lopes, le 28/02/15, J27)

« Un moment charnière pour nous, car derrière ce match-là, on a pu montrer un autre visage du LOSC dans cette deuxième moitié de la saison. Je me souviens qu’on n’était vraiment pas bien. On reçoit le leader du championnat qui mène 1-0 à la pause. On sentait une certaine tension dans le stade. Pendant la mi-temps, le coach nous parle, puis on retourne sur la pelouse et je parle également à mes partenaires. Je ne sais pas si cela a eu de l’impact, mais en tout cas, on a été d’entrée plus conquérant, plus agressif, à l’image du but marqué par Idri (Gueye). On sent qu’il y va alors que le défenseur ne l’attend pas là. Après cette égalisation, on surfe sur un nouvel élan et Rony (Lopes) met le second but. Ce match nous a fait énormément de bien pour la suite. On a pu assurer au plus vite notre maintien et derrière, on se bat même pour l’Europe… Bien sûr, nous aurions aimé finir plus haut que cette huitième place. »

LE JOUEUR LE PLUS MARQUANT DE TES ANNÉES LOSC : EDEN HAZARD

« Eden, parce qu’il a commencé très tôt avec les pros. Parce que lorsque je suis arrivé à Lille, Claude Puel me parle de lui, de ce jeune de seize ans qui allait s’entraîner avec nous. Et aussi pour le culot qu’il a eu sur le terrain. Il a assumé tout de suite, sans se poser de question, en laissant parler son talent. Ce que j’aimais bien, c’est qu’avant les matchs, je le chauffais quand même souvent. Il me disait qu’il allait s’occuper de tout. Ça ne marchait pas à tous les coups, mais il était souvent décisif pour l’équipe. Et il n’y a qu’à regarder ce qu’il est devenu aujourd’hui… »

LE JOUEUR AVEC LEQUEL TU AS NOUÉ DES LIENS D’AMITIÉ ?

« Il m’est difficile d’en sortir un du lot et je vais certainement en oublier. Je vais te citer Eden (Hazard), Adil (Rami), Michel (Bastos), Aurélien (Chedjou), Mathieu (Debuchy), Lucas (Digne), Marvin (Martin) ou mon coéquipier et soldat de longue date, Flo (Balmont). C’est celui avec lequel j’ai le plus joué au milieu de terrain. Avec le temps, j’ai aussi appris à découvrir l’homme. Un vrai bon mec. »

LA PREMIÈRE COUPE DU MONDE : AU BRÉSIL EN 2014

« Une Coupe du Monde, c’est un rêve de gosse ! En regardant un mondial à la télé, on ne se rend pas bien compte, mais quand tu le vis de l’intérieur, c’est un truc de malade. J’ai apprécié aussi de retrouver les anciens lillois qui étaient du voyage au Brésil. En étant encore losciste, j’ai forcément éprouvé une fierté de représenter le LOSC. Et puis d’un point du vue perso, j’ai ressenti beaucoup de joie, d’émotion par rapport à mon papa qui avait disputé cette compétition quarante ans auparavant, avec le Zaïre. Même si je n’ai pas beaucoup joué, ça reste gravé. En plus, je suis entré en jeu dès le premier match (contre le Honduras, 3-0), comme ça, c’était réglé d’entrée. Didier Deschamps m’a fait ce cadeau là (rires). »

Merci Rio Mavuba et rendez-vous le 26 juin pour la reprise.