Bilan 2013-2014 : M.Seydoux et R.Girard face aux médias

C’est chaque saison une tradition à laquelle Michel Seydoux et son entraîneur ne dérogent pas. Quelques jours après avoir accroché la troisième place synonyme de tour préliminaire de Champions League, le Président Directeur Général du LOSC et René Girard ont répondu aux questions des journalistes à l’occasion de la conférence de presse bilan.

Michel Seydoux (Président Directeur Général du LOSC)

Une saison exceptionnelle. « Quand je me retourne sur cette saison, je ressens une grande fierté. L’arrivée de René à la tête de l’équipe s’est révélée encore plus efficace que je ne l’aurais pensé. Le LOSC a surperformé et se trouve au-dessus de ses objectifs. Je suis fier d’être le Président de ce club. Au départ, peu d’observateurs pouvaient prédire qu’on serait là aujourd’hui. Je remercie donc René, les joueurs, mais aussi l’ensemble du club, car le LOSC, c’est aussi des gens qui travaillent dans l’ombre avec un vrai savoir-faire. »

Une équipe gagnante. « Depuis que j’occupe cette fonction de Président, j’ai nommé trois entraîneurs. Chacun a été récompensé du trophée de meilleur technicien de Ligue 1 par ses pairs. René a même réussi la prouesse de l’obtenir dès sa première saison. Je me fie beaucoup à mon intuition. Avec l’entraîneur, il faut qu’on se comprenne, qu’on puisse se dire les choses sans se parler. Il doit exister une complicité naturelle. J’ai l’impression qu’il est là depuis longtemps. »

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes. « Le LOSC connaît aujourd’hui la plus belle progression française sur les dix années écoulées. Il est aussi le 1er club national en championnat sur les cinq derniers exercices. Tout cela, ce n’est pas dû à un coup de chance, c’est un travail énorme. Notre attractivité est forte, nous possédons la deuxième meilleure affluence au stade. Nous allons probablement participer à notre dixième saison européenne en quatorze ans, avec la possibilité de disputer un centième match sur la scène continentale si nous rejoignons la phase de poule. Soyons fiers du parcours accompli. »

Une progression pas reconnue à sa juste valeur ? « Si je le dis et sauf erreur de ma part, c’est parce que je ne lis rien sur notre formidable progression depuis 2000. Et en 2014, quand on observe le Domaine de Luchin, le Stade Pierre Mauroy et les performances sportives de l’équipe fanion ou le nombre de participations européennes, je trouve ça merveilleux ! La raison ? Nous sommes trop discrets dans le Nord. Le LOSC, qui était un club avec une histoire sublime dans les années très anciennes, a redoré un peu son blason. Aujourd’hui, dans la morosité économique actuelle, reconnaitre le travail d’un ensemble de personnes qui donne tout pour faire avancer l’histoire, c’est important ! »

Préparer au mieux l’Europe. « La stratégie du club est d’abord de se féliciter de la saison écoulée, puis de travailler, d’anticiper tous les scénarios possibles. Nous connaissons désormais les défis que nous avons à relever. Cette troisième place est nouvelle car il existe maintenant un tour complémentaire. Il va donc falloir réfléchir et essayer de trouver l’alchimie adaptée à une saison qui comptera, on l’espère, beaucoup de matchs. C’est en tout cas notre ambition. Nous sommes des compétiteurs. Les tirages au sort n’ont pas eu lieu, il règne beaucoup d’incertitudes, mais notre idée est d’aller le plus loin possible. »

Un président heureux. « Très honnêtement, j’ai envie d’être là, je suis présent et le seul à décider de mon avenir. Je suis bien au LOSC et le jour où j’aurais trouvé un successeur considéré comme valable, je pense que j’en avertirai mes collaborateurs avant la presse. »

Eden Hazard au PSG, une chance pour le LOSC ?  « Le mercato n’est pas encore ouvert et Eden est toujours à Chelsea. Maintenant, quand on a la chance d’être un bon club formateur et qu’il y a des mouvements avec nos anciens joueurs, on est très content, même si on ne table pas là-dessus pour bâtir nos budgets. Je ne l’ai bien évidemment pas mis dans mes prévisions de recettes. »

René Girard (Entraîneur du LOSC)

Une intégration réussie. « Cette saison est passée à toute vitesse. Je ne m’en suis pas rendu compte. Ce qu’ont fait les garçons, car ils restent les acteurs, a été tout simplement exceptionnel. C’est une grosse satisfaction. Quand la locomotive fonctionne bien, cela se répercute sur tout le monde. Ce n’est jamais évident d’arriver dans un nouveau club qui, comme le LOSC, a vécu de belles choses, avec un groupe constitué. Mais je me suis rapidement senti très bien. »

Comme chez lui dans le Nord. « J’ai découvert une région que je ne pensais pas aussi connaisseuse en termes de football, une population très accrochée à ce sport. Le sud est un peu plus agressif que le nord. Ensuite, en tant que technicien, quand on a la chance de pouvoir bénéficier d’un tel centre d’entraînement ainsi que d’un stade exceptionnel, tout est réuni pour bien exercer son métier. Ce fut un travail d’équipe. Chacun au club s’est mis en quatre pour que cette saison soit couronnée de succès. »

Quel visage l’an prochain ? « On va avancer pour faire quelque chose de cohérent. Bien sûr qu’en tant que professionnels, nous travaillons sur le mercato et avons identifié certains postes. Aujourd’hui, l’équipe peut s’appuyer sur un noyau de joueurs confirmés, mais aussi sur de jeunes pousses qu’on essaie de faire grandir du mieux possible en parallèle. L’effectif sera donc panaché. »

Le LOSC, premier au "championnat normal". «  J’ai utilisé cette expression car il me semble que depuis le début, le PSG et Monaco sont budgétairement des équipes qui sont parties avec un petit peu d’avance. Au final, au classement, nous nous retrouvons devant l’OM, Lyon, Saint-Étienne, Rennes… Après, effectivement, on ne pouvait pas vraiment rêver mieux. Comme dirait le Président, on a un peu surperformés. Se retrouver là est quand même quelque chose d’exceptionnel. Peut-être qu’on aurait pu faire mieux sans ce petit passage délicat en janvier-février, mais sur l’ensemble, c’est assez logique. »

De la patience avec Marvin Martin… « Dans une période où il revenait bien, Marvin a eu son problème au genou, qui l’a coupé dans son élan pendant deux-trois mois. Il a cravaché pour revenir et a réalisé une fin de saison un peu fébrile. Il est conscient que les gens attendent plus de lui. Maintenant, il ne faut pas non plus lui donner tout le poids du monde à porter sur ses épaules. C’est un joueur de qualité, il découvre le haut niveau depuis deux ans. Il va falloir qu’il arrive à trouver le bon rayonnement. Parfois, ça prend plus de temps qu’espéré. »