Florent Balmont : le fil rouge cousu LOSC

PROPOS RECUEILLIS PAR MAXIME POUSSET

Il est un peu le témoin, la caution, le relai entre les générations lilloises d’hier et d’aujourd’hui. À 36 ans, Florent Balmont est toujours là et bien là, ratissant les ballons dans l’entrejeu avec la même fougue, la même haine de la défaite. Avant Monaco, il se livre avec franchise.

Flo, bonjour. Tout d’abord, comment vas-tu ?
Beaucoup mieux. Je n’ai plus du tout mal au nez (victime d’une fracture lors de LOSC-OL, le 21/02, il avait été opéré dans la foulée). Jusqu’à présent, je jouais toujours avec mon masque, par précaution, mais je pense pouvoir le retirer dès ce week-end contre Monaco.

Le LOSC reste sur un large succès (0-3) décroché à la Beaujoire…
On a signé une quatrième victoire de suite à Nantes, en étant solide et sérieux. Sans avoir trop d’occasions, on a su faire preuve de réalisme. On est mieux qu’à un certain moment au niveau de la réussite et de la finition, c’est encourageant pour la suite. Le maintien est acquis, on va désormais prendre match après match, sans s’enflammer pour autant. Il faut qu’on continue sur cette même voie.

Hormis la défaite à Montpellier (3-0, le 27/02), le LOSC reste sur une remarquable série d’invincibilité. Comment l’expliques-tu ?
Je trouve plusieurs explications à ça. D’abord, je pense que nous avons tous pris conscience du danger en regardant le classement. Chaque joueur s’est remis en question. Ensuite, un nouveau coach est arrivé et a apporté une autre méthode, son expérience de la Ligue 1, son savoir-faire. Le groupe y a adhéré, même si son prédécesseur avait lui aussi mis des choses intéressantes en place.

À titre personnel, quel regard portes-tu sur ta saison ?
Pour l’instant, j’en suis globalement satisfait. L’été dernier, on m’avait fait comprendre que j’aurais peut-être moins de temps de jeu. Au final, ce n’est pas vraiment le cas. Je suis une personne qui ne lâche jamais rien. Malgré la concurrence et les difficultés, je suis encore là. J’ai toujours cette envie. Physiquement, je me sens bien, je n’ai pas de pépins (il touche du bois en souriant).

On te décrit souvent comme un “cadre du vestiaire”. Mais à quoi cela correspond concrètement ?
J’essaye simplement de montrer l’exemple par mon comportement sur le terrain. Je n’ai jamais été un joueur qui communiquait beaucoup, bien que dans ce domaine, j’ai pas mal progressé ces dernières années. Le capitaine du LOSC est et restera Rio Mavuba. Il accomplit d’ailleurs parfaitement cette mission. Après, si on me demande de tenir ce rôle ponctuellement, comme c’est le cas aujourd’hui, je le remplis avec sérieux et discrétion. Mais je reste à ma place.

“JOUONS PLUS RELÂCHÉ, FAISONS PLAISIR À NOS SUPPORTERS”

Comment abordes-tu ce LOSC-AS Monaco, à l’heure où le maintien est assuré ?
Avec l’envie de profiter, de savourer cette dernière grosse affiche à domicile. On a souvent joué avec la pression du résultat, cette saison au Stade Pierre Mauroy. Maintenant que la zone rouge est derrière nous, essayons d’évoluer de façon plus relâchée. Faisons plaisir à nos supporters qui ne nous ont jamais lâchés, même dans les moments compliqués. Je ne dis pas que ce sera simple, au contraire. Monaco est une équipe solide, très bonne en contres, dotée de joueurs vraiment rapides. Si elle en est là au classement, c’est qu’elle le mérite, tout simplement.