Franck Béria, la tête sur les épaules

Pour sa septième saison au LOSC, Franck Béria a tout connu : le bonheur de voguer avec son équipe sur le podium de la L1, mais aussi le malheur de se blesser gravement à l’épaule droite face… au PSG. Justement, dans quel état d’esprit se trouve-t-il au moment de recevoir les Parisiens ?

Franck, te voilà revenu depuis sept journées de L1. Comment te sens-tu depuis ?
Comme après toute blessure, il a fallu un temps d’adaptation. Là, je commence à retrouver du physique, des jambes, les automatismes avec mes partenaires, surtout ceux avec qui j’ai besoin de liant dans le jeu. Mais paradoxalement, nous atteignons la fin de saison et c’est presque dommage d’en arriver là alors qu’il ne reste que deux matchs à jouer.

On le comprend, même si recevoir le PSG doit représenter quelque chose, non ?
C’est vrai que ça reste spécial de rencontrer Paris. Personnellement, ça m’évoque d’abord ma grave blessure à l’épaule contractée en décembre dernier au Parc des Princes (2-2). Certes, ça m’avait permis d’obtenir un pénalty, mais ça m’avait aussi coûté une dizaine de matchs. Je n’ai pas une revanche à prendre, simplement une rencontre à disputer contre une très belle équipe parisienne.

Inconsciemment, penses-tu songer à ce mauvais coup du sort durant la partie ?
Sincèrement, je ne crois pas. Il faudrait vraiment être faible d’esprit pour penser que tous les matchs se ressemblent Paris et que, comme on rencontre le PSG, je vais me blesser de nouveau. Non, le football est ainsi fait, il ne sert à rien de revenir en arrière. J’ai même envie de dire que si j’avais ressenti une appréhension quelconque, je ne serais pas revenu aussi vite à la compétition. Je vais tomber 40 ou 50 fois sur quelques matchs et ce soir-là, ce n’était pas de chance, tout simplement.

Alors ce LOSC-PSG, comment l’espères-tu ?
Je pense que ça va être une super rencontre ! Déjà pour le public, qui se verra offrir en guise de dernier match un duel entre deux équipes du podium. Et ensuite, ça peut déjà nous préparer à la saison prochaine. Qui sait si nous ne serons pas confrontés à des équipes de ce calibre sur la scène européenne dès cet été ? Pour ceux qui n’ont pas connu cette expérience internationale, cela va donner le ton et montrer le niveau que nous devrons afficher.

Crois-tu que vous parviendrez à tenir tête à cette équipe parisienne ?
Une chose est sûre : si tu te présentes face aux Parisiens en les regardant, tu vas souffrir et “prendre le bouillon”. Par contre, si on entre sur le terrain en voulant proposer une réelle opposition, on se donnera les moyens de leur poser des problèmes sur un match.

Tu parlais de Coupe d’Europe, même si on ne sait pas encore laquelle : c’est superbe de la décrocher cette saison, non ?
Oui, même si nous ne sommes pas là par hasard. Je pense que nous ne disposons pas de l’effectif le plus fourni quantitativement. Il était plutôt remanié et rajeuni, pourtant on s’en est bien sorti. C’est en revanche le fruit de beaucoup de travail assidu, de rigueur, d’intensité dans nos entraînements, de concentration. Nous avons remporté une majorité de nos matchs avec peu de buts encaissés. Cela montre notre sérieux et qu’on mérite cette place européenne.

Merci à Franck Béria. LOSC-PSG, c’est demain au Stade Pierre Mauroy (21h). Pour réagir à cette interview, direction Twitter via le compte du Dogue (@franck95sang) ou celui du LOSC (@losclive) avec le hashtag #WeAreLOSC.