J-10 : Changer de stade, Jean-Noël Dusé se souvient

Jamais le slogan du LOSC "L’histoire se joue maintenant !" n’aura été aussi bien porté. À 10 jours de l’entrée des Lillois dans le Grand Stade, LOSC.fr continue de relayer la flamme jusqu’au Jour J. À événement unique, dispositif exceptionnel : le site des Dogues accompagne le compte à rebours de cette entrée dans cette nouvelle enceinte de la métropole lilloise jusqu’au rendez-vous historique du 17 août. Aujourd’hui, plongeons dans l’interview de Jean-Noël Dusé, gardien de l’équipe nordiste de 1971 à 1976, puis entraîneur des portiers lillois durant de nombreuses années, et qui a connu la transition entre Henri Jooris et Grimonprez-Jooris.

Jean-Noël bonjour. À l’époque, que représentait pour vous ce déménagement d’un stade à l’autre ?
Cela constituait un changement de catégorie sans précédent. Henri Jooris possédait un petit terrain où les autres équipes peinaient à gagner. Les supporters venaient en masse et tapaient sur les tribunes en bois, cela créait une ambiance et un bruit fantastique. Je me souviens que nous nous entraînions juste en dessous, c’était particulier. Forcément, le déménagement était positif, mais il a bouleversé quelque peu nos habitudes.

D’autant qu’il s’est effectué dans la précipitation…
Oui puisque le premier match à Grimonprez-Jooris a eu lieu en cours de saison, au mois de novembre. Tout est alors devenu plus spacieux, les travées, l’aire de jeu… On a dû trouver de nouveaux repères, aussi bien les spectateurs que nous, joueurs. Pourtant nous nous sommes adaptés plutôt rapidement.

Cela doit être particulier pour un joueur de vivre un tel événement, n’est-ce pas ?
Bien sûr. Même si nous connaissions une petite appréhension, ce passage dans une nouvelle dimension était formidable. Pour les Lillois qui se préparent à entrer dans le Grand Stade, cela va être pareil, voire même décuplé par la taille de l’enceinte. J’ai également côtoyé le Stadium, je perçois d’autant plus l’importance que revêt cet événement. À coup sûr, l’émotion sera au rendez-vous, ils vont devoir s’habituer à cet environnement.

Sentez-vous autant d’effervescence qu’en 1975 ?
Le football a toujours été important pour les Lillois. À l’époque, les gens se réjouissaient énormément de la construction de Grimonprez-Jooris. Aujourd’hui, la ferveur est encore plus forte, notamment grâce au doublé Coupe de France-Championnat remporté par le club en 2011. Les Dogues pratiquent un football de qualité qui devrait se trouver sublimé par ce terrain. Ce Grand Stade va donc devenir un atout considérable pour les hommes de Rudi Garcia.

Petit clin d’œil de l’histoire, c’est contre Nancy, comme en 1975, que le LOSC étrennera cet écrin…
Exactement ! Je leur souhaite de gagner pour cette grande première. Pour notre premier match à Grimonprez-Jooris, nous avions connu quelques difficultés contre une belle équipe de Nancy (1-2), dont un certain Michel Platini avait d’ailleurs marqué le but de la victoire en fin de rencontre (rires). Aujourd’hui, le LOSC figure parmi les plus grands de Ligue 1 et il mérite un stade à la mesure de son talent. Si, en plus, les Nordistes peuvent y disputer la Champions League, alors ce sera l’apothéose.

LOSC.fr accélère ! Retrouvez dès demain un nouvel épisode de notre feuilleton-compte à rebours avec, à J-9 du grand rendez-vous, des informations pratiques sur les accès à l’arène.