Nico Gaitán, made in Argentine

PAR MAXIME POUSSET

Une patte gauche d’une finesse rare, huit campagnes de Champions League, deux finales européennes et une expérience longue comme le bras. Lui, c’est Nicolás Gaitán, le petit dernier d’une bande de Dogues aux dents longues. Vous le connaissez forcément déjà.

À LISBONNE ? 10 TROPHÉES EN 6 ANS


Formé à la prestigieuse académie de Boca Juniors, comme Riquelme, Gago, Banega ou encore Tevez, avant lui, Nicolás Gaitán est lancé chez les pros à 20 ans. Il s’y impose rapidement comme l’une des attractions du championnat argentin qu’il remporte d’ailleurs en 2008. Très vite, la porte du foot européen s’ouvre au talentueux gaucher. Ce sera le Benfica, en 2010, pour 6 saisons exceptionnelles durant lesquelles il croise notamment la route de Renato Sanches tout en se bâtissant un palmarès et une expérience stratosphériques (3 titres de champion du Portugal, une coupe nationale, 5 coupes de la ligue, une Supercoupe du Portugal, deux finales d’Europa League et 6 campagnes de Champions League) entre 2010 et 2016.

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COÉQUIPIER DE MESSI ET GRIEZMANN

 

Vous l’aurez compris, un tel talent ne pouvait passer entre les mailles de la sélection argentine. Sous le mythique maillot ciel et blanc de l’Albiceleste, le natif de San Martín cumule une vingtaine de sélections, entre 2009 et 2016. Aux côtés des Messi, Di Maria et autre Agüero, il atteint notamment la finale de la Copa América 2016. La même année, il rejoint l’Atlético Madrid sous les ordres de Diego Simeone, pour une saison et demie avec deux nouvelles campagnes de Champions League à la clé, dont une demi-finale mythique face au voisin madrilène du Real.

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AVEC JOSÉ FONTE COMME AMBASSADEUR…


Professionnel hors pair, assoiffé de découvertes, il s’envole en 2018 pour la Chine (Dalian Yifang), puis les Etats-Unis (Chicago Fire), avant de retrouver le Vieux Continent ce 31 janvier dernier au coeur du projet LOSC. “J'ai eu énormément d'offres, mais je voulais être sûr de faire le bon choix. José Fonte, avec qui j’ai joué en Chine et qui est d’ailleurs devenu un ami, m'a parlé des conditions d'entraînement, du groupe, de la vie ici. Il m’a confirmé que je trouverais au LOSC cet environnement professionnel que je recherchais. Son influence a été importante.” 

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D’ABORD S’ADAPTER, PUIS AIDER L’ÉQUIPE
 

Je suis très heureux d’être au LOSC et d’avoir l’opportunité de porter le maillot de ce club aux ambitions européennes. Mon premier objectif est de m’intégrer puis de me faire une place et d’apporter mon expérience. Ma condition physique est bonne. Je n’ai pas arrêté de m'entraîner avec un préparateur personnel, dans des conditions proches de celles d’un match et je suis aujourd’hui très content d’avoir joué mes premières minutes avec le LOSC à Angers (0-2).

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PLUS DE 100 PASSES DÉ’ DANS SA CARRIÈRE

 

Il fait partie de ces (beaux) footballeurs au profil atypique. Ni ailier, ni numéro 10, ni attaquant, le nouveau numéro 20 lillois n’entre dans aucune case. Son truc à lui, c’est la passe, juste, tranchante, décisive, comme une caresse de sa délicieuse patte gauche (même s’il ne rechigne pas non plus à marquer quand il le peut). Car Nico Gaitan, c’est avant tout une vista, un goût pour le bon geste au bon moment, signature des esthètes que seule l’Argentine sait produire depuis toujours. Et une chose est sûre, l’homme aux plus de 100 passes dé’ n’a pas fini de distribuer des caviars.

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LE 10ème ARGENTIN DE L’HISTOIRE DU LOSC

 

Qu’ils soient de solides défenseurs, de fins techniciens ou de subtils attaquants, les neuf Argentins ayant porté le maillot lillois à travers les époques ont tous en commun cette combativité sans limite qui là-bas se nomme la grinta. Après les pionniers Carlos Verdeal (1950-1951) et Orlando Gauthier (1963-1965), les Lillois firent la connaissance de Raoul Nogues (1972-1974), un attaquant racé qui fit ensuite les beaux jours de l’OM ou de l’ASSE. Suivirent les tout aussi talentueux Roberto Cabral (1978-1981) et Fernando Zappia (1987-1989) avant que Fernando D’Amico (1999-2003) ne devienne le chouchou de toute une génération de supporters. Les solides Mauro Cetto (2012-2013), Renato Civelli (2015-2017), puis Ezequiel Ponce (2017-2018) lui ont ensuite succédé avant que Nicolás Gaitán ne s’apprête à son tour à entrer dans la grande histoire des Argentins du LOSC.

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