OM-LOSC (1-2) : Dans leur jardin d'Eden !

Quelle victoire ! Au bout de l’effort, les Dogues sont allés arracher un succès hautement précieux sur la pelouse de Marseille (1-2). Si Hazard a montré la voie d’un but d’anthologie (10’), Rémy remettait les deux équipes à égalité (60’). Mais c’était sans compter sur la combativité sans faille des Nordistes récompensés par un but de Frau dans les arrêts de jeu (90+1’). Le LOSC reste leader !

« Ça sent le grand match… » À écouter Rudi Garcia vendredi dernier en conférence de presse, on se dit que cet OM-LOSC va valoir son pesant d’or. Il faut dire que toutes les conditions sont réunies en ce soir du mois de mars pour assister à une rencontre magnifique en conclusion de la 26e journée de Ligue 1 : une température printanière et l’antre du Stade Vélodrome qu’on ne présente plus, le tout pour deux équipes du haut de tableau au coude à coude. Que demander de mieux ? Que le football s’exprime, tout simplement. Didier Deschamps et son homologue lillois alignent des formations qui ont de l’allure. L’enceinte olympienne pleine comme un œuf n’attend plus qu’une chose : que la partie commence !

Hazard, le bijou venu d’ailleurs

Comme on peut s’y attendre, l’OM attaque le match avec une agressivité de tous les instants et un pressing extrêmement haut. Les Lillois laissent passer l’orage et s’installent. Dix minutes de jeu s’écoulent et… le chef d’œuvre ! Hazard s’empare du ballon dans l’entrejeu. Il décroche une frappe incroyable du gauche de trente-cinq mètres qui vient se loger dans la lucarne de Mandanda (0-1, 10’). Quel but fan-tas-tique ! Forcément, comme entame, difficile de rêver mieux pour le LOSC. Les Marseillais, qui souhaitent réagir, se heurtent à un mur nordiste compact. Cela libère les espaces : Balmont surgit et sert Sow dans l’intervalle. Le Sénégalais envoie un tir trop enlevé au-dessus des cages (19’). Dans la foulée, Gervinho remet idéalement en retrait pour Sow à nouveau, ça passe encore dans les airs (22’). Si les Olympiens possèdent le ballon, ce sont les Lillois qui se procurent les meilleures opportunités.


Le LOSC domine les débats

À la demi-heure de jeu, le LOSC pousse encore : Chedjou part en solitaire plein axe et adresse le cuir à Gervinho. L’Ivoirien est contré in extremis (31’). Comme à l’aller (1-3), on sent les Lillois capables de faire la différence durant cette première période. Mais il n’y a qu’un but d’avance au tableau d’affichage et tout peut aller très vite. On note d’ailleurs la première frappe cadrée des Marseillais en fin de période par une tête de Brandao sans danger (43’), preuve d’une belle maîtrise losciste. Les Dogues manquent d’ailleurs le break de peu avec Gervinho seul face à Mandanda (45+1’). Le portier international français sort la reprise du bout des gants. Le LOSC mène à la pause et ce n’est que justice.

Rémy remet les compteurs à zéro

Au retour des vestiaires, l’OM fait entrer Gignac en jeu à la place de Lucho (46’). De son côté, Béria, touché, doit céder sa place à Emerson (52’). La valse des changements continue avec l’entrée de Cheyrou qui prend le poste de Cissé (57’). Près de l’heure de jeu, les Olympiens se procurent la première occasion de cette seconde mi-temps, Diawara dans la surface dévissant trop son shoot (59’). Sans vraiment emballer la rencontre, les Marseillais parviennent à recoller au score grâce à Rémy, qui profite d’une relance axiale pour tromper Landreau (1-1, 60’). Moins bien physiquement, les Lillois paient cash leur légère baisse de régime. Tout est à refaire…

Le héros, c’est Frau !

C’est peut être un tournant, mais Gervinho, dont le rush solitaire transperce la défense olympienne, se fait clairement bousculer par Mbia dans la surface de réparation. L’arbitre ne bronche pas… (67’) Derrière, Cabaye essaie une frappe de loin qui percute le poteau droit marseillais ! (69’) Ça ne veut décidément pas sourire. À force de ne pas convertir, les Dogues s’exposent et Cheyrou amène le danger à chaque coup de pied arrêté. Autre fait de jeu important, M. Hamel oublie de sortir le rouge sur une faute extrême de Diawara sur Sow qui part seul au but (80’). Dans leur « malheur », les Lillois ne lâchent pas la partie, bien au contraire. Et ils sont récompensés de leurs merveilleux efforts : Frau délivre le LOSC sur un centre d’Emerson dans le temps additionnel (1-2, 90+1’). C’est amplement mérité ! L’arbitre met fin aux débats sur cette victoire des Dogues, primordiale dans la course au championnat.

Le LOSC s’impose avec un courage remarquable au Stade Vélodrome face à Marseille (1-2). Un succès qui permet à l’armada nordiste de se repositionner à la première place du classement de la L1 avec 49 points. Prochain rendez-vous, LOSC-VAFC, dimanche 13 mars, 17 heures.