Sébastien Corchia, ce latéral qui monte...

Depuis qu'il a endossé le maillot du LOSC, Sébastien Corchia bénéficie d'un temps de jeu déjà conséquent. La preuve que le latéral droit se sent bien dans ses crampons au sein de la maison lillosie. Il nous le confirme dans cette interview.

Sébastien, bonjour. Te voilà au LOSC depuis près de 3 mois. Que retiens-tu ce premier “trimestre” lillois ?
Beaucoup de choses positives. J’ai tout de suite décelé une super ambiance dans le groupe, dont ont découlé nos bons résultats. Tout cela a facilité mon intégration, je me suis adapté comme il le fallait. Non, vraiment, tout roule ! (large sourire

Qu’as-tu découvert de réellement frappant à travers cette entame de vie losciste ?
Déjà, un niveau beaucoup plus élevé. On le voit à l’entraînement, on ressent tout de suite qu’on évolue dans une équipe qui brigue le haut de tableau. Puis il y a eu cette expérience marquante en Champions League. C’est encore un cran au-dessus dans le jeu. Or en tant que jeune joueur, il n’y a rien de mieux pour s’aguerrir. Au contact d’une telle compétition, on progresse beaucoup plus vite. 

Justement, que retiens-tu de ce début d’aventure européenne ?
Que ce soit contre Zurich ou Porto, j’ai rapidement compris qu’il fallait être à 200% pour espérer bien figurer. Chaque relâchement se paie cash. C’est ça le haut niveau, cela demande une concentration de tous les instants et une condition physique optimale pour pouvoir effectuer les efforts, que ce soit avec et sans ballon. On a pris du plaisir à disputer ces matchs, on a appris aussi. Finalement, ça résume assez bien tout ce que je vis ici au LOSC.

Comment perçois-tu l’enchaînement des matchs tous les trois jours ?
Disons qu’avec la majorité de jeunes que compte notre groupe, ce n’est pas plus mal de pouvoir enchaîner. Ça permet à tout le monde de rester mobilisé et de s’habituer au rythme de la compétition. Ce qu’il faut en revanche bien exploiter, c’est la récupération entre toutes ces échéances. Jouer tous les trois jours est quelque chose qu’on a l’habitude de gérer à Lille, le but étant de disposer d’un maximum de jus le jour du match. C’est ce que je voulais, élever mon degré d’exigence le plus haut possible.

"J'ai tout de suite décelé une super ambiance dans le groupe, dont ont découlé nos bons résultats"

On parle beaucoup de ton positionnement au sein de cette équipe lilloise. Que peux-tu nous en dire ?
Je prends comme un plus de pouvoir évoluer parfois plus haut dans mon couloir droit. J’ajoute ainsi une corde à mon arc et ça me permet d’être polyvalent. Maintenant, je ne vais pas cacher que je me considère toujours comme un pur défenseur latéral droit. Bien entendu, je joue en fonction de ce que décide le coach. 

Ce match en approche face à Montpellier, comment l’imagines-tu ?
Cela risque d’être dans la lignée de ce qu’on a connu jusqu’ici à domicile, à savoir qu’on va être confronté à un bloc compact. Il s’agira donc de créer le surnombre offensivement, en exploitant les moindres brèches, tout en évitant de prendre un but en contre. On sait que débloquer le score permettrait d’ouvrir les espaces et le vrai bon exemple reste notre victoire contre Lorient (2-0). En menant, on avait réussi à faire sortir les Lorientais un peu plus et à imposer notre jeu. Essayons de reproduire cela.

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Un numéro 2 qui rime avec "Bleus" ?

À y regarder de plus près, le destin de Sébastien Corchia ressemble étrangement à celui d’un certain… Mathieu Debuchy. On le lui souhaite, puisque cela voudrait dire que le latéral des Dogues pourrait lui aussi un jour endosser le maillot tricolore : « C’est sûr qu’en ayant connu toutes les sélections chez les jeunes, jusqu’à porter le brassard de capitaine en Espoirs, j’aspire à accéder à L’Équipe de France A, surtout que je suis quelqu’un d’ambitieux, confie celui qui arbore le numéro 2 lillois. Mais je ne me focalise pas là-dessus. Ce qui compte avant tout, c’est de me montrer performant avec le LOSC. Porter ces couleurs bleu-blanc-rouge reste un rêve, revêtir cette tunique serait une fierté. Pour y parvenir, il faut confirmer tous les week-ends sur le terrain. Quand j’observe les Bleus, j’essaie de m’inspirer des joueurs qui occupent mon poste. Évidemment, je pense à Mathieu Debuchy qui a vécu une longue expérience lilloise avant d’être sélectionné. C’est un exemple à suivre. »