Un Parc des Princes comble, une affiche au sommet (le leader de la Ligue 1 face au troisième), des conditions climatiques plutôt clémentes pour la période : le réveillon de Noël aurait-il pris un peu d’avance en ce dimanche 22 décembre ? C’est possible, même si avant de penser aux fêtes de fin d’année et aux vacances bien méritées, les Dogues ont un sacré morceau à déguster : le PSG et sa pléiade de stars mondiales. Assurés de terminer sur le podium à la trêve, les hommes de René Girard se frottent tout simplement à ce qui se fait de mieux en France. Pour l’exploit ?

Ibra frappe, Mavuba s’éclate !

Bien sûr, pour cela, il faut d’abord batailler, lutter, défendre ardemment sur des Parisiens qui se montrent d’emblée dangereux. Mais aussi faire preuve de réalisme devant ! Premier frisson de la soirée : Roux sert idéalement Kalou, qui ne parvient pas à cadrer d’un cheveu son tacle glissé (9’). Les Lillois sont incontestablement dans le match, courageux, accrocheurs. En face, les protégés de Laurent Blanc laissent finalement quelques temps de respiration aux Nordistes. Méfiance tout de même contre le rouleau compresseur parisien : centre de Digne, parade monumentale d’Enyeama à bout portant sur Lavezzi (22’). Et si les Dogues atteignent la demi-heure de jeu quasiment sans encombre, ils voient la reprise de Silva s’envoler miraculeusement au-dessus des cages (32’). Par contre, rien à faire sur le missile de Zlatan sur le coup-franc qui suit… (1-0, 36’) Le Suédois loge un ballon imparable en pleine lucarne. On croit alors que les ultimes minutes de la mi-temps vont être longues pour les Dogues, pourtant ces derniers possèdent cette saison un caractère à toute épreuve : action d’école entre Gueye, Kalou et Martin qui laisse passer entre ses jambes, pour tout au bout, le shoot enroulé parfait de Mavuba, petit-filet ! (1-1, 44’) Quel but fabuleux ! Voilà les compteurs logiquement remis à zéro à la pause.

Les Lillois à deux doigts de l'exploit

Gérer les efforts, continuer à tenir la dragée haute aux hôtes, c’est ainsi que les Lillois prennent le chemin de la seconde période. Et ils sont récompensés ! Béria s’échappent côté droit, entre dans la surface, quand Digne le coupe illicitement : pénalty ! Kalou s’élance et le transforme (1-2, 53’). Les Dogues mènent ! Stupeur au sein du Parc des Princes, le LOSC met à mal le PSG dans son antre. Évidemment, il faut raison garder. Car la réaction est immédiate : Enyeama sort la main divine pour écarter un tir en finesse de Verratti (61’). Les Lillois jettent toutes leurs forces sur le pré de la Capitale, tandis maintenant que le chrono défile à très petite allure, même si Balmont oblige Sirigu à se coucher (66’). Malgré cela, les Parisiens égalisent sur corner, que le malheureux Basa détourne dans ses propres buts (2-2, 72’). Impossible de blâmer le Monténégrin, auteur d’un match de très haut niveau, à l’image de ses collègues loscistes et de son portier toujours aussi précieux, comme lorsqu’il remporte son duel face à Pastore (81’). En revanche, saluons la bravoure lilloise, illustrée par cette action que conclut Origi, stoppée par Sirigu (88’). Basa manque même la balle de match sur une tête rageuse, au-dessus (89’). Qu’importe, les Lillois sont venus à Paris glaner un point ultra précieux dans la course au championnat. Et ça mérite bien un chapeau bas.

Feuille de match de la 19e journée de Ligue 1 - Saison 2013-2014
Dimanche 22 décembre, 21h

PSG - LOSC 2-2 (1-1)
Parc des Princes, temps doux et pluvieux, 45 000 spectateurs environ

Arbitre : Fredy Fautrel

Buts : Ibrahimovic (36’), Basa (72’, csc) pour le PSG ; Mavuba (44’), Kalou (53’) pour le LOSC
Avertissements : Lavezzi (41’), Matuidi (62’), Motta (66’) pour le PSG ; Mavuba (41’), Balmont (60’), Roux (65’), Gueye (75’) pour le LOSC

PSG
Sirigu ; Van Der Wiel, Alex (Pastore, 67’), Sylva, Digne (Rabiot, 76’) ; Verratti, Motta, Matuidi ; Lucas, Ibrahimovic, Lavezzi (Menez, 76’)
Entraîneur : Laurent Blanc

LOSC
Enyeama ; Béria (Sidibé, 54’), Basa, Rozehnal, Souaré ; Mavuba, Balmont, Gueye ; Martin (Rodelin, 69’) ; Kalou, Roux (Origi, 82’)
Entraîneur : René Girard