Rio Mavuba : "On se chambre avec Eden !"

Rio, bonjour. Alors comment s’est déroulé ton retour à Clairefontaine ?
Très bien. Je suis content de retrouver le château. Pour ne rien te cacher, j’ai fait le chemin depuis Lille avec un ancien Dogue, en la personne de Mathieu Debuchy. Et ici, j’ai croisé des têtes connues, des Lillois comme Adil (Rami), Dimitri (Payet), Micka (Landreau) ou encore Eric (Abidal). À ce propos, c’est un réel plaisir de retrouver ce dernier après toutes les épreuves qu’il a traversées. C’est beau. Enfin, je n’oublie pas notre doc losciste (Franck Le Gall) !

J’imagine que cela te remplit de joie de les retrouver…
Il est toujours plaisant de revoir Adil, égal à lui-même, avec sa bonne humeur communicative. J’ai aussi chambré Dimitri sur son doublé ce week-end avec Marseille. Je lui ai dit qu’au bout de cinq minutes, j’avais envie de zapper (rires). Il était content d’avoir marqué deux buts et moi, tu me connais, je l’ai enflammé (il se marre).

Quel est ton sentiment sur ce groupe France ?
Je m’y sens plutôt bien. On s’est entraîné hier à Clairefontaine. Ce matin, nous avons voyagé pour rejoindre la Belgique. Une séance est prévue cet après-midi au stade d’Eden... (il se marre) Plus sérieusement, au stade du Roi Baudoin. C’est vraiment très cool, l’ambiance est excellente.

"Dans tous les cas, je vais tout faire pour montrer que je suis là et qu’on peut me faire confiance."

Tu réapparaîs chez les Bleus au bon moment, non ?
Il était important de revenir dans ce groupe. Je ne sais pas si je vais débuter ou entrer en jeu. C’est déjà un premier pas d’être là, même si je sais que trois joueurs sont suspendus pour la prochaine échéance des qualifications pour la coupe du Monde 2014. À moi de me montrer, avec les Bleus et avec le LOSC.

Mercredi, la France rencontre la Belgique, ton état d’esprit avant cette échéance ?
On ressent une petite pression, c’est normal car tout le monde a envie de jouer avec ce maillot tricolore. Maintenant, c’est le coach qui décide, je suis au service de l’Equipe de France. L’entraînement d’aujourd’hui nous donnera une petite idée pour demain. En face, on aura un adversaire que je situe potentiellement dans les dix meilleures équipes du monde. Je trouve qu'on les sous-estime encore alors que leurs meilleurs joueurs évoluent dans des grands clubs, en Angleterre notamment.

Là, tu penses évidemment à Eden Hazard…
Bien sûr. Depuis plusieurs jours, on se chambre quotidiennement par SMS avec Eden. On a prévu d’échanger le maillot à la fin du match. Et si je joue, je lui ai demandé d’évoluer sur un côté. Ça sera mieux pour lui… et peut-être pour moi aussi (il éclate de rire).

Quel sera l’objectif des Bleus ?
De se mettre dans les meilleures conditions avant les rendez-vous capitaux du mois de septembre contre la Géorgie et la Biélorussie. Un bon résultat permettrait d’emmagasiner de la confiance. C’est toujours mieux.

Et j’imagine que tu as une belle carte à jouer, n’est-ce pas ?
Oui, c’est pour cela que j’espère avoir un petit peu de temps de jeu. C’est déjà positif d’être là par rapport à tout ce que j’ai pu vivre la saison dernière. Maintenant, ce n’est pas une fin en soi, je suis un compétiteur. Dans tous les cas, je vais tout faire pour montrer que je suis là et qu’on peut me faire confiance.

Merci Rio et bonne chance pour ce France-Belgique, mercredi (21h), au stade du Roi Baudoin.